TRAVAIL ET HANDICAP

L'emploi des personnes handicapées : Travailler plus et gagner moins..
Source : J-Luc Simon dans gfph.dpi-europe.org

Au terme de la 13ème Semaine pour l'emploi des personnes handicapées, un constat est que rien ne change. Celles et ceux dont la disponibilité au travail est rendue plus difficile sont toujours soumis à produire plus d'efforts pour voir leur revenus brutalement remis en question.

Pour les personnes handicapées qui connaissent des restrictions de capacités et qui maintiennent leur autonomie avec le soutien de modestes pensions et allocations, travailler plus c'est gagner moins. Les personnes retraitées sont invitées à améliorer leurs revenus tandis que les adultes handicapés qui entreprennent sont invités concrètement à rester inactifs.
Céline, handicapée moteur, heureuse d'avoir vendu deux photos lors de sa dernière exposition et des quelques centaines d'Euros qu'elle fut fière de déclarer facilement grâce au statut d'Auto Entrepreneur, voit aujourd'hui son allocation d'invalidité coupée depuis 6 mois et ne sait pas de quoi sera fait demain. Jean-Louis, en fauteuil roulant, après avoir créé une entreprise, a vu lui aussi ses revenus subitement disparaître dans les méandres de l'administration
http://gfph.dpieurope.org/telechargement/ComPressAutoEntrepreneur201109%28Def2%29.pdf

Le handicap : une chance pour l'entreprise

(20/09/2010) La lettre du réseau HANDICAP

La « pénibilité » est, sans conteste, le thème qui peut faire aboutir ou capoter la réforme des retraites, votée la semaine dernière par l'Assemblée nationale. Le Sénat devrait vraisemblablement y apporter ses amendements...De quoi « affoler » le gouvernement, qui n'a pas la majorité absolue dans cette assemblée.

Sans qu'une réelle définition de ce qu'est « la pénibilité » au travail n'ait été avancée, beaucoup de corps de métiers s'estiment concernés ; avec les ouvriers du bâtiment, les caissières de grande surface ou les agriculteurs, ce sont aussi les enseignants, les infirmières ou les policiers qui estiment entrer aussi dans le champ du « travail pénible »

Serge Volkoff, directeur du Centre de recherches et d'études sur l'âge et les populations au travail, estime que seules « les situations professionnelles susceptibles d'avoir un impact sur l'espérance de vie ou sur l'espérance de vie sans incapacité » doivent être retenues. Une définition qui ne dit pas qui est concerné, mais qui fait le lien avec une « incapacité »

On peut lire dans Notre Temps (afficher) : « Trois grands facteurs ont des effets prouvés sur la santé, en provoquant des maladies cardiovasculaires, des cancers, des problèmes articulaires et toutes sortes d'incapacités », reprend Serge Volkoff. Et de citer "les pénibilités physiques, qui recouvrent le port de charges lourdes, le travail sous contraintes et les postures pénibles ; les horaires atypiques ; enfin, les produits toxiques". D'après les calculs réalisés en 2006 par le chercheur Engin Yilmaz pour le Centre d'études de l'emploi, selon les critères retenus, entre 5,5 millions et 14,8 millions de salariés seraient concernés. »

Du simple au triple, le nombre de personnes concernées !

Le texte prévoit une approche individuelle, avec une incapacité reconnue de 10% pour pouvoir prétendre à la retraite à 60 ans... Cela exclue donc les salariés exposés à des produits toxiques (comme l'amiante), dont les effets se font sentir bien après la cessation d'activité. Il en est de même avec certaines pathologies provoquées par le travail de nuit.

Si certains métiers entrent, pour quiconque, dans le champ de la pénibilité, l'approche « individuelle » peut être intéressante.

En effet, nous ne sommes pas égaux dans l'exercice d'un emploi, quel qu'il soit. Une activité professionnelle exercée pleinement et normalement par un salarié, sera « pénible » et aura des conséquences sanitairement dégradantes pour un autre. Surtout avec le développement de ces nouveaux fléaux que sont les troubles musculo-squelettiques (TMS) ou le stress, par exemple, et les handicaps qu'ils représentent.

Par ailleurs, l'approche « individuelle » est dans la même logique que l'élaboration des plans de compensation du handicap : des plans « personnalisés ». Quand on pallie de façon personnalisée à certaines incapacités, quoi de plus normal que de prendre professionnellement celles-ci de façon personnalisée aussi.

On peut regretter que rien ne soit réellement proposé au titre de la « prévention ». Grâce à des matériels plus ergonomiques, il est en effet possible d'éviter d'exposer les salariés au TMS. De la même façon, des formations adéquates dans le cadre des ressources humaines peuvent éviter les situations de tensions ou de stress.

Une fois de plus on peut conclure sur l'apport du handicap dans une entreprise publique ou privée : les nouvelles technologies (utiles pour tous), et les relations humaines qu'il induit en sont des exemples.

Jean-Louis Fontaine, formateur et consultant en politiques du handicap, président de l'association Synergie et président du CDH

FAGERH : communiqué de presse
"Loi de finances 2011 : désengagement de l'Etat envers les travailleurs handicapés"

http://www.24presse.com/cp.php?id=992716

Handi2Day 1er salon de recrutement en ligne pour les personnes handicapées

Source l'Actualité de la Formation le 27/04/2011

Handicap.fr et Job2Day organisent, du 9 au 13 mai 2011, le salon Handi2Day, dédié au recrutement en ligne et sur mobile pour les personnes en situation de handicap.

Handi2Day est le 1er salon de recrutement en ligne consacré aux personnes handicapées. Il permettra aux candidats en situation de handicap de se faire recruter sans se déplacer, à partir de leur téléphone mobile. Organisé par Handicap.fr, le site référent sur le Handicap et Job2Day, le spécialiste des salons de recrutement sur mobile et web, du 9 au 13 mai 2011, il regroupera 11 entreprises : April, TNT, Française des Jeux, Orange, la ville de Poitiers, KFC, Total, Alstom, Pierre & Vacances, GO Sport et Sagemcom.

Pour pouvoir participer au salon, les candidats doivent préalablement s'inscrire sur le site d'Handi2day avant le 9 mai 2011, avec leur CV. Ils peuvent ensuite consulter les offres des entreprises participantes, puis sélectionner un recruteur via le site web, l'application iPhone ou en envoyant un SMS. Les candidats seront ensuite rappelés par les recruteurs pour un entretien téléphonique. Les personnes ayant des difficultés d'élocution pourront également dialoguer par chat.

Le 9 mai, le club Hangagés, réseau d'entreprises mobilisées pour l'embauche et le maintien dans l'emploi des personnes en situation de handicap, proposera également aux candidats de bénéficier de conseils individuels sur leurs CV et les entretiens.

Pour en savoir plus :
http://www.handi2day.fr/