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 LA DOULEUR...

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MessageSujet: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptyMar 12 Fév 2008 - 19:49


Dépêche [12 février 2008 - 07:45]


La douleur fatigue le cerveau

Pas de repos pour le cerveau des personnes qui souffrent de douleurs chroniques.

Des chercheurs américains ont en effet mis le doigt sur un phénomène cérébral jusque-là inconnu : la souffrance physique permanente (c’est-à-dire 24h/24h) entraînerait une hyperactivité neuronale et une hyper sollicitation du cerveau.

C’est peut-être la voie vers une vraie stratégie ciblée contre la douleur.

Dans ses conclusions, publiées dans le Journal of Neuroscience, le Pr Dante Chialvo de la Northwerstern University Feinberg School of Medicine à Chicago, rappelle que « l’hyperactivité neuronale observée chez les personnes souffrant de douleurs chroniques pousse les neurones jusqu’à l’épuisement. »

D’où semble-t-il des troubles du sommeil, un état dépressif et l’anxiété qui affectent la vie de ces patients. Pour l’auteur, « il sera essentiel de prendre en compte cette nouvelle donne dans la prise en charge de la douleur. Son contrôle ne devrait plus être la seule priorité. Il faudrait également prévenir les éventuelles modifications cérébrales générées par cette souffrance ».

Source : Journal of Neuroscience, 5 février 2008
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptyMar 12 Fév 2008 - 20:07

POUR INFORMATION :

La douleur, n'est pas une fatalité et sa prise en charge est une préoccupation constante

La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à des lésions tissulaires présentes ou potentielles, ou décrites comme relevant de telles lésions.

LA CONSULTATION DOULEUR

Les objectifs des points accueil sont :

- une évaluation de la douleur et de son retentissement sur la qualité de vie,
- une information sur le traitement, son intérêt et les effets secondaires,
- une évaluation de l'observance de ce traitement,
- une information du patient et de sa famille,

Outils de mesure de la douleur

L'évolution de la douleur est suivie à l'aide d’un outil, la douleur est mieux caractérisée.

Le type, le rythme, l'intensité, la localisation de la douleur sont reportés sur ce livret. Toutes les informations concernant l'apparition de cette douleur et son soulagement sont également notées. L'analyse des renseignements relevés par le patient permet d'optimiser le traitement de la douleur et le suivi des différents intervenants.

Traitements médicamenteux

Les antalgiques représentent de nombreux médicaments utilisés pour combattre la douleur. Ces médicaments sont prescrits en fonction de l'intensité de la douleur.

Ils sont classés selon 3 paliers définis par l'Organisation Mondiale de la Santé :
Niveau 1 : antalgiques non opioïdes, douleurs faibles à modérées,
Niveau 2 : antalgiques opioïdes, douleurs modérées à intenses,
Niveau 3 : antalgiques opioïdes, douleurs intenses à très intenses.

En France, on dispose d'un certain nombre d'opiacés qui sont adaptés au mieux en fonction de la tolérance du patient.

Plusieurs voies d'administration sont actuellement disponible; orale, patch, suppositoires, injectables soit en sous cutané ou intraveineux direct, soit en perfusion ou à l'aide d'une pompe portable.

Ce traitement opiacé nécessite un ajustement posologique qui peut être relativement fréquent. Il entraîne des effets secondaires transitoires notamment une somnolence et une constipation qui cède habituellement avec un traitement adapté.
L'échappement à un type d'opiacé peut se produire et doit être corrigé par un autre médicament de la même famille.
Il peut-être nécessaire d'y associer des antalgiques de niveau 1 ou des co-antalgiques tels que les corticoïdes, les anti-inflammatoires, certains anti-dépresseurs et anti-épileptiques.

Prise en charge de la douleur aiguë post-opératoire

La sensation douloureuse post-opératoire varie selon les personnes et selon le type de chirurgie. La prise en charge pré-opératoire par l'anesthésiste se poursuivra en post-opératoire. Une auto-évaluation de la douleur sera réalisée à l'aide d'une règle (Echelle Visuelle Analogique), de manière régulière par le patient lui-même. Un traitement antalgique sera entrepris si nécessaire, pouvant aller jusqu'à l'auto-administration de morphine appelée Analgésie Contrôlée par le patient ou PCA.

Prise en charge de la douleur aiguë due à un geste

Un certain nombre de soins ou d'actes peuvent générer une douleur nécessitant dans ce cas un traitement dit "préventif". En fonction du geste, la prévention de la douleur passe soit par une prémédication locale (anesthésie locale) soit par l'administration d'un antalgique par voie générale.
Au lit du patient ou sur la table de radiothérapie externe l'administration d'un gaz antalgique (mélange d’oxygène et de protoxyde d’azote) peut se faire en respirant au travers d'un masque. Une information concernant le traitement vous sera délivrée dans tous les cas.
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Hélène-Yaya
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptyVen 22 Fév 2008 - 0:26

J'aimerais tant n'avoir jamais entendu cette phrase d'un médecin du Centre Anti-douleurs de l'hôpital de Saintes (17) :
- "Madame, vous vous rendez bien compte que dorénavant, vous devrez apprendre à vivre avec vos douleurs..."
Bien sûr, dans l'absolu, il n'a pas tord, puisque mes douleurs lombo-sciatalgiques sont chroniques depuis 30 ans, mais plus intenses depuis 7 ans, je sais intuitivement qu'elles ne me quitteront plus.
Mais, comme beaucoup d'entre vous, je rêve d'une seule journée, ou d'une seule nuit sans aucune douleur. Ce seraient mes plus belles "vacances".
C'est tout à fait vrai que le cerveau de quelqu'un qui souffre de manière chronique, finit par entrer en hyperactivité tant il a de choses à gérer "malgré la douleur" lancinante, oppressante, parfois suffocante et même nauséeuse (surtout lorsqu'elle concerne le rachis, et ça j'en sais quelque chose !).
Pour m'aider à m'endormir malgré sa présence insistante, je me sers des séances de sophrologie dont j'ai bénéficié lors de mes deux grossesses, ceci m'aide parfois, ainsi que mes bases d'haptonomie que j'ai exercé pendant 10 ans. Malheureusement, la douleur est la plus forte et elle arrive à me réveiller 5 à 6 fois par nuit, et le matin, après 6 ou au maximum 7 heures immobile, il FAUT absolument que je bouge, sinon elle monte, monte et devient insupportable. Chaque matin depuis 10 ans, il me fallait 1 heure pour me "dérouiller", maintenant, il me faut 3 bonnes heures...Et encore, selon les activités de la vie domestique que j'ai entrepris, il me faut faire des pauses assise ou allongée afin d'en envisager une autre...par exemple le fait de rester assise là à écrire ce post, même si j'ai beaucoup de choses à dire, devient vite pénible, il faut que j'aille marcher pour délier ma carcasse qui grince...et je revient. A toute !
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Hélène-Yaya
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptyVen 22 Fév 2008 - 1:13

Je n'interviens pas ici pour gémir sur mon sort, même si je sais qu'ici, je ne serai pas jugée, mais comprise, au moins lue avec bienveillance.
Ce que d'autres ont dû ou doivent vivre comme moi, c'est la nécessité d'arrêter de travailler à cause de ce "boulet" qu'est la douleur chronique qui vrille les autres sens et le cerveau au point de faire "déconnecter" de la concentration nécessaire dans une équipe professionnelle.
J'ai dû arrêter un travail que j'aimais, au début ça a été très douloureux moralement et intimement : se dire à 44 ans, je ne peux plus, c'est assez dur.
Mais tout ça ne serait rien si je pouvais le garder pour moi comme je l'ai fait pendant des années, tant que ça ne concernait que ma pauvre carcasse !
Mais je ne peux plus me taire, et je sais maintenant que je ne dois plus me taire, pour ma fille Marjolaine qui souffre tant depuis 8 ans. Il n'y a pas je crois, plus cruelle torture pour des parents que de se sentir complètement démunis face à la souffrance de son enfant. C'est trop injuste. On se dit ; pas si jeune, elle a droit à une jeunesse insouciante, gaie, ouverte, curieuse de tout.
Elle doit réaliser trop tôt ses limites physiques, elle mûrit trop vite certaines choses, et ça me fait bouillir de ne rien y pouvoir pour l'en préserver, d'autant que je comprends dans mes os, dans mes nerfs ce qu'elle sent.

C'est peut être par contre ce qui nous rapproche tant, nous avons une intuition de la douleur de l'autre rien qu'en observant son visage, même avant de se parler...Et nous avons appris entre nous, les gestes qui apaisent, sans soulager, puisque ça c'est au-dessus de nos capacités, malheureusement.
J'aimerais tellement l'aider à se débarrasser défénitivement de ce "fardeau".
Vous aurez compris je pense, que c'est pour elle que je mets tant d'énergie aux côté de l'AIRSS et que je fonce comme un bélier (c'est mon signe !) pour participer avec vous ici dans tout se qui sera à ma portée pour tenter d'améliorer la vie de tous nos jeunes et leur offrir de l'espoir.
Voici, mon coup de colère, que je veux transformer en action constructive à vos côtés.
Ensemble, nous y arriverons.

Hélène-Yaya. (Arthrose précoce), pour Marjolaine atteinte du syndrome SAPHO.
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MessageSujet: La douleur   LA DOULEUR... EmptyVen 22 Fév 2008 - 9:28

Je vais faire l'effort de vous répondre mais ce sujet me touche énormément vous devez le savoir je suis la soeur de Nani et la douleur on connait pour l'avoir cotoyée de près pour ma part depuis 62 ans elle ne ma j'amais lachée ainsi que Nani et puis ma nièce que j'ai vu souffrir aussi de cette meme Maladie .mais le plus dure a été pour notre petite Mère a qui a l'époque on ne disait rien aucune explication impuissante pour nous soulager et c'est a son tour qu'une sale maladie nous la emportée et la dans des souffrances extrèmes Morales et Physique
Je m'en excuse mais ne peu en dire plus cela va faire 7 ans et toujours beaucoup de mal a en parler la Douleur est une chose terrible
Bonne journée Embarassed
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MessageSujet: ye de la contrôler   LA DOULEUR... EmptyVen 22 Fév 2008 - 9:42

Bonjour

Pour ma part, la douleur, je commence, enfin j'essaye de vivre avec et j'essaye de la contrôler!
Pas simple, ily a des moments où on a envie de tout envoyer balader....
Le pire pour moi, c'est ma fille de 4 ans!
Je l'ai vu souffrir dès ses 2ans et demi, c'est à dire lors de son ostéomyélite multifocale en Mars 2006! Peu de gens du personnel médical ont eu la délicatesse (et l'intelligence) de l'aider (ex:toutes ses perfs ont été posées sans patch anesthésique, il y a même un infirmière puer qui l'a "insultée")!
Depuis, avant cette rémission due à un traitement approprié donné par le Pr Khone-Paut, je savais quand elle souffrait mais avec cette sensation qu'elle ne conaît que ça, c'est sa vie! Dur pour une maman!
Je vous comprends Hélène et Lilou!
Beaucoup trop de mal a en parler encore.... la peur de tous les jours:qu'elle retombe malade et encore être impuissante, mais avec un plus par rapport à avant:personne ne la laissera souffrir s'il existe des moyens!

Céline
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptyVen 22 Fév 2008 - 9:51

PS:j'ai oublié de parler de la réaction de ma fille devant mes douleurs:elle sait, même si je ne me plains pas (pour lui éviter ce mal être) quand j'ai mal, et sait comment m'aider, sans pleurs (qqfois je préfèrerais), calmement ("respire maman, ça va aller, sinon on appelle l'hôpital", ceci est un ex)!
J'ai souvent l'impression qu'elle "adore" m'aider, n'attend que ça souvent, grandie trop vite, trop mûre, mais elle a appris qqchose:aider les autres (selon les dires de ses instits)!
Elle prend trop souvent le rôle de maman, j'en suis à lui dire de penser à elle, jouer, mais c'est dur, dans les magasins, si je lui donne un peu d'argent pour s'acheter qqchose pour elle (quand elle part en vacances chez mes parents, par ex, elle achète les bonbons que j'adore (mon petit vice: les nounours en chocolat), alors qu'elle ne les aime pas et c'est difficile de lui dire de prendre qqchose pour elle!
Les larmes arrivent, je vous laisse

Céline
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptyVen 22 Fév 2008 - 14:57

Céline ne cache pas tes larmes .....
Les larmes d'une maman sont les larmes de l'amour rarement une maman pleure pour ne rien dire ......
Les larmes de son coeur est le le reflets de son ame.......
Bises avous deux.

Choupette.
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptySam 23 Fév 2008 - 12:58


DOULEUR quand tu nous tiens !!!!!!!


Porteuse d’une anomalie génétique depuis la naissance, je pense avoir ressentie la violente douleur la première fois, lorsque j’avais quatre ans.

A l’époque nous vivions en banlieue parisienne et l’été, le « marchand de glace » passait en bas de chez nous, avec sa voiture aux grosses roulettes, chargée de crème glacée. Il parait que mon plaisir était de regarder les enfants attendrent leurs cornets, aux boules colorées
Ce jour là maman m’a prise dans ses bras afin de me hisser devant la fenêtre, et comme je gigotais, elle m’a déposé sur la paillasse de l’évier, tout en me tenant bien serrée contre elle.
Une voix venant de l’autre pièce s’est fait entendre et elle s’est retournée une fraction de seconde. Je ne vous dirais pas pourquoi, je n’ai pas sentie qu’elle pivotait, et je me suis projetée dans le vide, la tête en avant.
L’impact fut brutal, je crois avoir entendu maman hurlée, mais je me souviens encore de la violence de mon arrivée sur le carrelage de la cuisine !
Transportée aux urgences, les os du crâne au niveau temporal gauche craquaient.

Bon je vous rassure on s’en remet et sans séquelles, mais on goutte à dame douleur.

Ce qui provoquait surtout chez moi de l’inquiétude durant l’enfance, c’était la souffrance de mes proches, Papa et Lilou connaissaient tous les hôpitaux parisiens, et pour moi le véritable supplice, c'était de les voire souffrir, mais surtout porter des plâtres.

J’en avais peur, à tel point que je ne pouvais plus rester dans une pièce à ces moments là, si ils étaient présents.

Nous dormions dans la même chambre toute les deux, Lilou et moi et je me cachais sous mes couvertures, en sueur, pour ne pas apercevoir ma sœur à la tombée de la nuit.
Pétrifiée j’attendais le sommeil en pleine douleur morale.

Lorsque eux deux allaient mieux, c’était mon tour, et pauvre maman ne savait plus où donner de la tête, à trois ça revient vite et souvent.

Mes années de rééducation après les chirurgies réparatrices, m’ont fait connaître une autre forme de douleur.
L’intensité du moment, ou des poids pendus au bout d’une jambe, avec un muscle à cotation zéro, vous feraient craquer à chaque instant.

Cicatrice disgracieuse en plein milieu du genou, plaisanterie douteuse d’une infirmière, qui après avoir retiré le premier pansement, n’a rien trouvé de mieux à me dire et je n’avais que 17ans « fini les minijupes ma belle, avec trente point de suture, quelle balafre ! » non seulement tu souffres, mais on te poignarde en prime, je n'ai pu retenir mes larmes, elle a rajouté "pas grave, tu porteras des pantalons''.

J’étais loin de me douter que ça continuerait, mais loin de penser aussi que la douleur la plus vive que je pourrais ressentir passerait par les autres.

Ma famille bien sur, et « vlant » prends ça pour toi Nani, la naissance de ton enfant que tu désirais tant.

C’est à l’âge de ses six mois que nous avons découvert la maladie, pour elle aussi.
Stupeur, grandeur et décadence, je ne peux aujourd’hui encore définir cette douleur là !

Prisonnière de ma vie de mère, de ma culpabilité, de mon amour excessif…
La douleur était dans ma tête, dans mes trippes.

Regarder la souffrance de l’autre « impuissante » vivre la peur de l’autre « terrorisée ».

Notre force nous la puisions dans notre regard, quand l’une avait mal, l’autre la comprenait, quand l’une avait peur, l’autre la rassurait.
Et c’est encore comme ça aujourd’hui, trente ans après.

Et puis le combat de chaque jour auprès des familles en souffrance, ma passion, mon métier, spectatrice d’un monde à part, fait de tortures et de violence.

DOULEUR PHYSIQUE ou MORALE, il n’y a qu’un pas finalement.

J’aurais pu écrire encore des heures sur le sujet, pardonnez moi d’avoir été si longue !
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MessageSujet: Sujet La douleur   LA DOULEUR... EmptySam 23 Fév 2008 - 13:48

Nani, je ne peux malheureusement que confirmer tout ce que tu viens de dire que de mauvais souvenirs de voir l'une ou l'autre souffrir sans oublier Papy DD et ta fille. Et surtout pour notre Maman qui restait impuissante devant toute cette douleur!!!! Mais elle a su puiser tout son courage pour nous aider hélas nous n'avons pas pu en faire autant pour elle vu les Km qui nous s'éparaient elle en aurait eu tant besoin!!! Bon je préfaire arreter . Bon courage a toutes
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptyJeu 27 Mar 2008 - 14:20

Comment soigner la douleur de ceux qui ne parlent pas ?

05-02-2008 DECLIC

On a longtemps cru que celui qui n’avait pas la parole pour s’exprimer, du bébé à la personne polyhandicapée, ne souffrait pas. Le contraire est enfin reconnu aujourd’hui. Pour les personnes polyhandicapées qui ont le plus faible potentiel d’expression, la douleur est l’affaire de tous.
Il faut la chercher pour la trouver, faire confiance à ceux qui vivent au quotidien avec la personne souffrante. Il est inutile, voire dangereux, de traiter une douleur qui n’existe pas, mais négliger une douleur réelle peut avoir des conséquences graves.
Elle constitue le principal signe d’appel pour la plupart des pathologies, et ne pas la détecter conduit à laisser évoluer une maladie, par exemple dans le cas du reflux gastro-œsophagien. La douleur est aussi un phénomène auquel on peut s’attendre lors de soins médicaux.
Or nous avons les moyens d’atténuer ces douleurs, par l’utilisation de pommades anesthésiantes ou de mélanges gazeux (Meopa) appliqués au masque, ou par l’usage de dérivés morphiniques. Pour être plus objectif sur l’évaluation des douleurs chez la personne polyhandicapée, une échelle a été réalisée par l’équipe dynamique et attentive de l’hôpital San Salvadour, à Hyères, dans le Midi.
Elle est simple d’emploi, sa fiabilité est excellente et tout le monde peut l’utiliser.

Auteur : Isabelle Hodgkinson
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptyJeu 27 Mar 2008 - 15:13

Enfin un texte intéressant sur la douleur !

Malheureusement, j'ai connu ce problème avec ma fille dans 2 situations différentes:

la première, lors de son hospitalisation pour son ostéomyélite mutifocale, on lui a posé durant 3 semaines des cathéters sans pommade, car à chaque fois c'était l'heure de la perfusion et qu'ils ne voulaient pas attendre 45 minutes que le patch d'Emla (que je demandais) agisse ! Le plus souvent, en pleine nuit, alors que le soir, je leur disais: "il va falloir lui changer son cathé, elle bouge, grimace (ne se plaignait pas), cette nuit il va falloir lui changer", réponse: mais non, on verra... et à 2h du matin, l'infirmière l'emmenait et j'entendais hurler de douleurs ma puce qui n'avait que 2 ans et demi à ce moment !
Mieux, une infirmière puéricultrice lui a dit, devant moi, lors du premier cathé: "mais putain (désolée, c'est texto) arrête de bouger ta main"! Je peux vous dire qu'elle n'a pas été déçue du voyage l'infirmière, avec interdiction de soigner ma fille durant les 4 semaines ! D'ailleurs, dès qu'Emie la voyait: "elle est pas gentille la dame", et je ne la contredisais pas !

La deuxième fois, c'est en fait que je me rendais compte qu'elle souffrait régulièrement (sapho était diagnostiqué chez moi, je suspectais la même chose pour Emie); on m'a répondu que non, elle mimait mes positions et mes "plaintes", que ce n'était pas ça ! Il a fallu voir le Pr Kone-Paut (à ma propre demande) pour enfin ne plus passer pour une mêre hyper anxieuse, voir parano ! Ce même Pr m'a dit: un enfant ne mime jamais la douleur !
Je suis sa mêre, et je sais quand elle souffre, mais personne ne m'a écoutée !

J'ai commencé à faire un petit questionnaire sur la prise en charge de la douleur (comment les patients l'ont ressentie) que je compte paufiner !

Bravo à l'hôpital de Hyères

Céline
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptyMar 13 Mai 2008 - 18:39

La douleur des personnes handicapées par suite d'une déficience intellectuelle : la repérer, l'évaluer, la traiter
Pain and people with intellectual impairment

Auteurs DUBOIS (Amandine), AZEMA (Bernard)


Type de document Article de périodique
Titre du périodique Le Colporteur, CREAHI Champagne-Ardenne

Date 2008
Pages 549, 2-7 : ill. ; biblio. (4 ref.)
Résumé L'idée que des comportements associés à la douleur peuvent être recueillis et servir de base à l'évaluation des personnes déficientes intellectuelles est récente. L'observation de tels comportements repérables associés à la douleur a permis la création d'outils d'évaluation de la douleur. L'auteur présente dans cet article, ces différents outils qui peuvent être classés en deux catégories en fonction de l'évaluateur : lorsque c'est la personne elle-même qui évalue sa douleur, on parle d'échelle d'auto-évaluation, lorsque c'est une tierce personne, on parle d'hétéro-évaluation. De même, sont distingués les outils destinés à évaluer la douleur quotidienne ou chronique et ceux destinés à évaluer la douleur aigüe.
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptyLun 27 Oct 2008 - 16:06

3ème journée nationale de prévention de la douleur : Douleur et Cancer. La troisième journée nationale de prévention de la douleur a pour thème cette année : « Douleur et Cancer : état des lieux et perspectives. »

https://solhand.forums-actifs.com/colloques-evenementiels-derniers-communiques-des-autres-pays-f29/colloques-evenementiels-derniers-communiques-t16-30.htm#3304
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptyLun 1 Déc 2008 - 21:43

Edition et diffusion d'outils pour faciliter l'auto-évaluation de la douleur de l'enfant
Paris, décembre 2008

Pour marquer 15 ans d’engagement dans la prise en charge de la douleur de l’enfant, l’association SPARADRAP édite, grâce au soutien du LFB, plusieurs outils pour faciliter l'auto-évaluation de la douleur de l'enfant.

La douleur est une expérience subjective qui n’est pas toujours simple à évaluer. Ainsi, la douleur ressentie lors d’une prise de sang peut être très variable d’un enfant à l’autre (comme d’un adulte à l’autre). C’est pourquoi, les recommandations officielles préconisent aux professionnels de demander directement aux enfants de coter leur douleur grâce à des échelles d’auto-évaluation. En effet, dès 4-6 ans, l’enfant est souvent tout à fait capable de le faire, notamment grâce à des échelles adaptées à sa compréhension. Proposer à l’enfant d’évaluer lui-même sa douleur permet aux soignants d’établir une relation de confiance avec l’enfant (il se rend compte qu’on le croit) et de disposer d’un élément complémentaire à l’observation clinique.

Cependant, malgré les recommandations et des avancées incontestables, l’évaluation reste encore le point faible de la prise en charge de la douleur. Pour encourager et faciliter cette pratique, l’association SPARADRAP a choisi d’éditer et de diffuser, avec le soutien du LFB, plusieurs outils pour les professionnels de santé et les enfants.

Pour informer et sensibiliser sur le sujet, SPARADRAP a créé deux posters :

· l’un à destination des professionnels pour rappeler quels sont les principaux outils d’auto-évaluation de la douleur, les âges auxquels ils sont adaptés et la façon de les utiliser*,

· l’autre à destination des enfants et des parents pour leur expliquer les principaux moyens d’évaluer la douleur à partir de 4 ans.

Pour aider les professionnels à se procurer facilement les réglettes d’auto-évaluation, SPARADRAP a décidé de faire fabriquer et de diffuser :

la réglette « échelle des visages » qui permet à l’enfant de choisir un visage représentant sa douleur parmi six visages d’expressions différentes,
la réglette « échelle visuelle analogique » (E.V.A.) sur laquelle l’enfant déplace un curseur entre « pas mal du tout » et « très, très mal ».


Alors que va bientôt se tenir la 15ème journée intitulée "La douleur de l'enfant : quelles réponses ?" organisée par l'association Pediadol à l'UNESCO, le 4 décembre**, nous espérons que l'édition et la diffusion de ces outils contribueront à une meilleure prise en charge de la douleur de l'enfant.

* Un document complémentaire d'information pour les professionnels intitulé "Auto-évaluation chez l'enfant : les points essentiels" est téléchargeable gratuitement sur www.sparadrap.org / accès Professionnels, rubrique Formation.

** A cette occasion, les réglettes et les posters seront distribués gratuitement à l’ensemble des participants.
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptyLun 1 Déc 2008 - 21:48

Les motivations des partenaires du projet

« Faciliter l’auto-évaluation de la douleur de l’enfant »


Association SPARADRAP
48, rue de la Plaine, 75020 Paris – www.sparadrap.org
Contact presse : Malka Jakubowicz, chargée de communication
Tél. : 01 43 48 76 48 – communication@sparadrap.org
Depuis sa création en 1993 par des parents et des professionnels de la santé, notre association a toujours proposé des solutions concrètes pour améliorer la prise en charge de la douleur des enfants malades ou hospitalisés.
SPARADRAP a édité ainsi de nombreux documents d’information pour les familles sur les moyens médicamenteux et non-médicamenteux de prise en charge de la douleur ainsi que plusieurs supports de formation pour sensibiliser et aider les professionnels dans leur pratique.
Pour favoriser l’auto-évaluation de la douleur, SPARADRAP a d’abord tenté de diffuser les réglettes d’auto-évaluation fabriquées par les laboratoires pharmaceutiques. En effet, ces outils pourtant indispensables en pédiatrie ne sont pas disponibles dans les catalogues de matériel médical, au même titre qu’un stéthoscope ou un thermomètre. Cependant, les difficultés d’approvisionnement étaient récurrentes et les demandes des soignants de plus en plus importantes.
C’est pourquoi, nous avons considéré qu’il était de notre mission associative de fabriquer et vendre ces deux types de réglettes. Nous permettons ainsi à tous les professionnels qui le souhaitent de se les procurer.
Parallèlement, nous avons choisi de développer la sensibilisation des familles et la formation des professionnels sur l’auto-évaluation de la douleur par le biais de documents à afficher, pratiques et très utiles.

LFB – Laboratoire Français du fractionnement et des Biotechnologies

La politique du LFB est de favoriser des projets dont la raison d’être est le mieux-vivre des patients, notamment dans le cadre d'une hospitalisation.
Le LFB soutient ainsi depuis plusieurs années le programme "Le Rire Médecin" au sein de l'hôpital Necker, finance des spectacles dans des services hospitaliers pédiatriques avec l'association de patients IRIS et développe des outils pédagogiques à destination des jeunes patients hémophiles.
Nous sommes fiers d'être aujourd'hui un partenaire du projet « Outils d’évaluation de la douleur chez l’enfant » de l’association SPARADRAP.
Le LFB apporte son concours à ce projet dans le cadre de l’édition et la réalisation de deux posters de présentation, destinés à être affichés dans les salles d’attentes et les salles de soins ; ainsi que pour la réalisation de deux échelles d’évaluation de la douleur de l’enfant.
Groupe pharmaceutique spécialisé dans les protéines thérapeutiques, 5ème fractionneur mondial et 3ème laboratoire à l’hôpital en France, le LFB est présent dans les domaines de l’immunologie, l’hémostase et dans le cadre de soins d’urgence avec 19 médicaments dérivés du plasma.
500 000 patients sont traités chaque année, dans le cadre de la prise en charge de 80 pathologies graves et parfois rares.
Présidé par Christian Béchon, le Groupe LFB regroupe 1 500 salariés.
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptyVen 5 Déc 2008 - 20:37

PRO & SOCIETE
Flashs du 5 décembre 2008


Prise en charge de la douleur chez l’enfant : on peut encore mieux faire
A l’occasion de la quinzième journée sur la douleur de l’enfant organisée par l’association Pédiadol, ce jeudi 4 décembre, le docteur Daniel Annequin de l’hôpital Armand Trousseau à Paris a souligné : «Malgré une amélioration des connaissances et l’existence de moyens efficaces, il y a encore toute une série de soins et d’actes réalisés chez les enfants sans antalgiques ou de manière insuffisante ».
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptyMar 30 Déc 2008 - 0:52

Bonjour,
Je pleure souvent de douleurs, je gémit dans mon sommeil selon mon mari qui est impuissant.
Je trouve le matin la force de me lever pour aller faire mes 5h de boulot, sinon, comment faire pour manger et payer les factures ?
Que faire avec la maigre pension d'invalidité.
Je suis fatiguée, très fatiguée et je me sens aussi très incomprise car ma maladie est très peu visible.
Karine
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptyLun 12 Oct 2009 - 12:26

REGARD SUR

La 3ème journée mondiale contre la douleur se déroulant le 12 octobre souligne que « le soulagement de la douleur devrait être un droit de tout être humain, qu'il soit atteint d'un cancer, d'une infection ou de n'importe quelle autre maladie douloureuse ».


Par nature subjective et souvent difficile à évaluer, la douleur peut aujourd’hui être mesurée de façon objective avec des échelles précises qui permettent de guider la thérapeutique.

Des centres anti-douleurs multidisciplinaires

Au sein des structures anti-douleurs (centre, consultation, unité), des équipes pluridisciplinaires prennent en charge les douleurs chroniques pour une meilleure qualité de vie.
Interview du Dr Dominique Borton, médecin généraliste spécialisé dans l’hypnose et rattaché à un centre d’évaluation et de traitement de la douleur.

À quels types de patients s’adressent les centres anti-douleurs ?
Aux malades qui souffrent de douleurs chroniques dite rebelles : migraines, fibromyalgie, zona, amputations, traumatismes… ainsi que de douleurs sans diagnostic précis. Dans certains cas, les centres anti-douleur traitent les souffrances aiguës des patients hospitalisés ou en soins palliatifs.
Il existe plusieurs échelles d’évaluation de l’intensité de la douleur, de son retentissement dans la vie quotidienne, de l’anxiété, du « catastrophisme »…
Ces mesures permettent ainsi d’objectiver la douleur et ses conséquences pour pouvoir ensuite proposer au patient des traitements adaptés.

Quels types de traitements peuvent être proposés pour soulager la douleur ?
Le panel thérapeutique est large : outre les médicaments classiques de la douleur, le patient peut être soulagé par des soins de kinésithérapie, de la rééducation, des thérapies comportementales et cognitives (TCC), de l’acupuncture ou de la sophrologie. Lors d’un premier entretien, l’algologue (le plus souvent un neurologue) évalue la douleur du patient ainsi que son profil psychologique, avant de lui prescrire une prise en charge spécifique.
L’hypnose peut ainsi être recommandée à certains patients qui sont réceptifs à ce type de traitement. Cette méthode de mise en sommeil éveillé permet de modifier l’état de conscience du malade. Progressivement, il apprend à intervenir sur sa douleur ; passer d’une position passive à un rôle actif. Cette maîtrise acquise améliore le quotidien du malade qui souffre alors moins.

►La douleur physique ne masque-t-elle pas, parfois, une souffrance morale ?
La dimension de la souffrance psychologique est forcément prise en compte. Certains patients se réfugient dans la douleur pour éviter d’avoir à affronter des difficultés personnelles. Le traumatisme physique justifie ainsi leur errance. Une fois que le patient a pris conscience du mécanisme qu’il a mis en œuvre pour se protéger, il peut alors s’engager dans une dynamique positive.
À l’inverse, la douleur peut provoquer une souffrance psychique déprime, sentiment de solitude qui exacerbe la douleur chronique. Loin de s’attacher uniquement à l’aspect technique de la douleur, l’équipe des centres antidouleurs assure donc une prise en charge globale du patient, physique et psychique ; des anti-dépresseurs sont parfois prescrits.

Peut-on prévenir la douleur ?
Effectivement, il est possible d’apprendre à maîtriser sa douleur. Lorsque la personne sent que les symptômes commencent à se manifester, elle peut, notamment par l’auto-hypnose, induire des mécanismes qui diminuent l’intensité et l’intégration de la douleur au niveau du cortex.
À l’inverse, la tension qui est anxiogène, peut renforcer la douleur. Il est important également de prendre des antalgiques très régulièrement, pour anticiper la crise douloureuse et éviter qu’elle envahisse les pensées du patient.
ZOOM : Trois types de structures au service de la douleur.
Les consultations, les unités et les centres anti-douleurs ont toutes une activité de consultation. Les « unités » possèdent des lits d’hospitalisation, tandis que les « centres » ont une activité d’enseignement et de recherche.

LIRE : Liste des structures anti-douleur dans chaque région sur le site du ministère de la Santé et des Sports
http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/prog_douleur/krt_struct.htm
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptyLun 12 Oct 2009 - 15:08

à titre de témoignage, à l'heure actuelle pour les patients atteints d'algodystrophie (SDRC), ces centres sont les seuls capables à l'heure actuelle de nous offrir une prise en charge "sur mesure" de notre maladie et du handicap qui en découlent.
Ils représentent pour nous "algos" un formidable espoir... dommage qu'il y ait encore trop peu de "lits" (en ambulatoire ou en hospitalisation), car les délais d'attente pour débuter une prise en charge sont souvent longs.
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptyMer 14 Oct 2009 - 12:24

3 questions à Daniel Annequin à propos des Recommandations de l'AFSSAPS


L’AFSSAPS* vient d’émettre des recommandations de bonne pratique pour la prise en charge médicamenteuse de la douleur aiguë et chronique chez l’enfant (en milieu hospitalier et pour des situations particulières en ville).

Daniel Annequin** a présidé le groupe pluridisciplinaire d’experts qui vient d’élaborer ces recommandations.

Quoi de neuf par rapport aux recommandations de l’ANAES*** de 2000 ?

Ces recommandations de bonne pratique s’appuient sur une analyse rigoureuse et exhaustive de la littérature depuis 2000 : plus de 700 références ont été initialement sélectionnées, 327 ont été utilisées pour le document final. Des professionnels de terrain ont travaillé à la mise au point et à la relecture de ces recommandations. La rigueur méthodologique et l’ampleur de ce travail en font une référence opposable qui devrait pouvoir aider les professionnels, voire les familles, à infléchir positivement les pratiques antalgiques pédiatriques.

Voici quelques messages essentiels :

La douleur provoquée (soins, actes, chirurgie, explorations…) est fréquente chez l’enfant et doit donner lieu à une prise en charge efficace. Faute de couverture antalgique efficace, l’enfant est immobilisé de force, ce qui peut créer chez certains, un traumatisme psychique et générer des comportements phobiques, avec pour conséquence, retards et difficultés pour accéder aux soins.
Jusqu’à l’âge de 4 mois, l’utilisation systématique des solutions sucrées (1 à 2 ml de glucosé 30 %) associée à la succion est recommandée pour diminuer la douleur des piqûres.
L’application d’une crème anesthésiante pendant au moins 60 minutes est recommandée pour les effractions cutanées (prélèvement sanguin, ponction lombaire…)

Le Mélange oxygène - protoxyde d’azote (MEOPA) est le produit de référence pour les actes et les soins douloureux chez l’enfant car il possède une rapidité et réversibilité d’action sans pareil avec un excellent profil « bénéfice/risque » ; ses effets antalgiques et anxiolytiques se renforcent mutuellement. Toutefois, son efficacité ne permet pas de couvrir tous les actes et soins douloureux.
Lorsque le MEOPA est inefficace, la kétamine IV à faible dose apparaît le seul médicament utilisable par un médecin non anesthésiste mais possédant des compétences spécifiques.
Pour la douleur postopératoire, l’analgésie locorégionale (blocs périphériques, infiltration cicatricielle…) doit être privilégiée.
Pour les médicaments, le paracétamol mal absorbé par voie rectale doit être évité au profit de la voie orale. Le passage à un antalgique de niveau supérieur dans l'ordre 1, 2 ,3 (selon les paliers de l'OMS) n'est pas systématique : certaines douleurs chroniques non cancéreuses ne justifient pas l'accès au niveau 3 alors qu'une douleur aiguë nécessite dans certains cas (traumatologie) le choix d'emblée du niveau 3.

La migraine est très fréquente chez l’enfant (5 à 10 % des enfants présentent d’authentiques crises migraineuses). Le traitement de la crise doit être donné précocement. L’ibuprofène 10 mg/kg est recommandé car son efficacité est supérieure à celle du paracétamol. En cas de vomissements, le diclofenac rectal ou le sumatriptan nasal (à partir de 12 ans) doivent être utilisés. On ne doit pas donner d’opioïdes (faibles et forts) en traitement de crise.
En traitement de fond, aucun médicament ne peut être recommandé en revanche l’apprentissage des méthodes psycho corporelles (relaxation, auto-hypnose…) peut être recommandé.
Pour l'amygdalectomie, la morphine doit être utilisée en salle de réveil. Au domicile paracétamol et opioïdes faibles doivent être donnés systématiquement pendant plusieurs jours.
Les médicaments c’est important, mais les autres moyens sont-ils valorisés ?
Même si la demande initiale ne concernait que les médicaments (l’objet de l’AFSSAPS étant uniquement l’utilisation des médicaments) nous avons souligné l'importance des moyens non médicamenteux qui peuvent contribuer à soulager l'enfant car l'anxiété majore sa douleur : c'est-à-dire l’information, la préparation de l'enfant et de sa famille, le détournement de l'attention, la distraction...

En outre, la qualité relationnelle entre patients et soignants contribue au succès des stratégies antalgiques et le rôle que les parents ont à jouer est important. Enfin, une réflexion sur l'organisation des soins est fondamentale pour obtenir un contrôle optimal de la douleur : réduire la fréquence de certains examens systématiques ou de certaines pratiques (diminution des bilans sanguins ou des adhésifs par exemple), utiliser des moyens alternatifs non invasifs, anticiper la mise en place de protocoles.

Les traitements non pharmacologiques sont très souvent complémentaires et peuvent parfois être plus efficaces que les stratégies médicamenteuses… Ils n’ont donc pas été oubliés dans ces recommandations !

Comment faire pour que ces recommandations soient appliquées ?
Tout d’abord il faut les faire connaître ! Et le rôle de SPARADRAP est essentiel comme relais de diffusion pour toucher les professionnels qui ont souvent du mal à trier la masse des informations qu’ils reçoivent quotidiennement.
Il faut les inciter à lire ces 13 pages de synthèse qui leur fournissent des repères simples pour améliorer leur pratique.

Ce texte peut aussi être utile aux parents et en particulier la première page, qui présente les messages essentiels.

Ces nouvelles recommandations représentent une pièce maitresse du puzzle qui permet petit à petit d’ancrer dans le bon sens les avancées de la prise en charge de la douleur des enfants au même titre que l’information des familles, la formation initiale, la formation continue, l’évaluation des pratiques professionnelles, la mise place de protocoles et d’audit. A chacun de s’en servir.


Consulter les recommandations :

Recommandations de l'AFSSAPS (.pdf - 164 Ko)
Recommandations de l'ANAES (lien vers le site de la Haute Autorité en Santé)
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptyLun 19 Oct 2009 - 11:23

LA DOULEUR : On en parle à LYON


http://www.fondation-apicil.org/conference-debat-3-decembre-2009-lyon/

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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptySam 26 Déc 2009 - 17:28

Electrostimulation contre les douleurs de type névralgie ??

Je viens de rencontrer une patiente qui souffrait "comme une damnée" d'une douleur irradiant à partir de sa main , nuit et jours. Elle a "tout essayé" sans succès...ET ENFIN, tout récemment, le centre anti-douleur lui a proposé un traitement QUI LA SOULAGE ENORMEMENT : il s'agit d'un système d'impulsions électriques (excusez-moi, je reprends les termes utilisés par cette personne) qu'elle utilise 3 à 4 fois par jour. L'appareil est prescrit par l'équipe médicale qui l'a formée à son usage ET sa location sont pris en charge par la Sécurité Sociale.

Je n'ai pas plus d'info mais sa vie en est transformée !! Je vais essayer d'avoir plus de détails. Certainement, certains parmi vous en ont entendu parler ? Des kinés doivent connaitre ? Ce
n'est peut-être pas un scoop mais si vous connaissez, merci de rajouter des infos pour ceux qui souffrent. Amitiés.
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptySam 26 Déc 2009 - 20:55

oui Régine, cela soulage énormément et s'apelle la Neurostimulation Transcutanée (TENS en anglais). Il s'agit de fréquences électriques délivrées sur le muscle ou le ligament douloureux via un appareil à électrodes souples et portables sur une longue durée.


Cette technique peut aussi se porter en système implanté et fait l'objet depuis cette année d'une accréditation de la HAS comme technique antalgique à part entière. je pourrais vous en écrire des pages car c'est actuellement ce qui me "sauve la vie" (même si l'algo n'est pas mortelle, elle est mortellement pénible!!!)

Ce système par contre doit être prescrit par un centre de la douleur et obéit à un protocole de formation du patient très spécifique (suivi à 1,3,6 puis 12 mois jusqu'à ce que le patient devienne autonome avec son TENS)


J'espère que ce système continuera d'être proposé assez longtemps car il ne provoque pas de dépendance, pas de somnolence, bref très peu d'effets secondaires.

Enfin quelques espoirs que l'on peut placer dans une "ptite bestiole" inoffensive et qui fait énormément de bien.

Il me permet de récupérer mes nuits (de 2h de sommeil j'en suis passé à des nuits de 8h sans interruption)
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MessageSujet: Re: LA DOULEUR...   LA DOULEUR... EmptySam 26 Déc 2009 - 22:30

Je ne dirais rien de plus que Marion, sauf que de plus en plus de Centre Anti Douleur prescrive les TENS aux malades, alors qu'au départ ils n'étaient quasiment utiliser que par les kinés !
Quand j'ai eu le mien en 2005, c'est d'ailleurs par l'intermédiaire de mon kiné que je me le suis procurée ! Maintenant ca se trouve bien facilement en pharmacie (location pendant 6 mois, puis achat remboursé par la sécu).

Oh fait, ta patiente ne souffrirait elle pas d'algo par hasard ? car une douleur irradiante c'est bien un phénomène connu par nous ;

Et au passage je viens de voir l'affiche sur la conférence de la Fondation Apicil. J'y ai participé, je dois faire le Compte Rendu que je vous enverrais prochainement !
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