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 L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE

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MessageSujet: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptyLun 18 Aoû 2008 - 10:23

14/08/2008 | 15:04 34

Suicide de Rémy Salvat: autopsie demandée

© AFP Le parquet de Pontoise (Val d'Oise) a demandé jeudi une autopsie du corps de Rémy Salvat
Le jeune homme de 23 ans, lourdement handicapé, s'est suicidé dimanche avec des médicaments après avoir reçu une réponse négative de Nicolas Sarkozy à un courrier où il demandait qu'on lui "permette de mourir".

Rémy Salvat était atteint d'une maladie mitochondriale (pathologie dégénérative rare) depuis l'âge de six ans.

"Les gendarmes sont venus hier (mercredi) pour nous annoncer que le procureur demandait une autopsie", a déclaré à l'AFP Jean-Pierre Salvat le père de Rémy, confirmant une information de RTL."La cérémonie religieuse est maintenue", a-t-il ajouté, indiquant que les gendarmes étaient partis avec le corps de son fils.

"Une autopsie a été demandée pour recherche des causes de la mort", a confirmé le parquet de Pontoise. "Il y a un manque de précisions et des incertitudes qu'il faut éclaircir".

Une lettre au président de la République
Rémy Salvat avait écrit au président de la République en mai. "Ces derniers mois, il ne pouvait plus marcher, son bras lui faisait aussi de plus en plus mal", a expliqué à l'AFP sa mère, Régine Salvat. Interrogé, l'Elysée s'est refusé à tout commentaire.

"Comme Vincent Humbert (tétraplégique de 22 ans que sa mère a aidé à mourir en 2003), je demande à ce moment qu'on me permette de mourir pour me libérer de mes souffrances", avait écrit Rémy Salvat dans sa lettre dont l'AFP a obtenu une copie. "Je sais qu'en France, il n'y a pas de loi qui permette aux équipes médicales de pratiquer l'euthanasie. Ca m'empêche de vivre en paix (...) Il faut que la loi change!", avait-il ajouté.

"Le problème est que vous, Monsieur Nicolas Sarkozy, vous ne voulez pas en entendre parler. Moi, Rémy Salvat, je vous demande de laisser de côté votre avis personnel et d'arrêter d'être sourd. Vous le pouvez si vous êtes le Président de tous les Français", concluait-il.

Réponse négative du chef de l'Etat
Le 6 août, le jeune homme a reçu une réponse. "Pour des raisons philosophiques personnelles, je crois qu'il ne nous appartient pas, que nous n'avons pas le droit, d'interrompre volontairement la vie", a expliqué le président, ajoutant: "Mais je ne veux pas fuir mes responsabilités (...) Je voudrais que soit privilégié le dialogue au chevet du malade, entre lui-même, le médecin et la famille, en toute humanité afin que soit trouvée la solution la plus adaptée à chaque situation".

"Rémy attendait la réponse à sa lettre", a raconté à l'AFP sa mère. "Il suivait les affaires de droit au suicide assisté comme l'affaire Chantal Sébire", cette femme atteinte d'une tumeur incurable au visage qui a été retrouvée morte chez elle en mars. "Il voulait que les lois changent, il voulait avoir le droit de partir", a-t-elle ajouté.

En 1999, Régine Salvat avait tenté de "mettre fin aux souffrances de Rémy". Elle avait échoué et été mise en examen pour tentative de meurtre. Un non-lieu avait été prononcé. Rémy Salvat avait participé en octobre au tournage d'un documentaire pour France 2 qui n'a pas encore été diffusé. Selon sa mère, il lui demandait, le moment venu, de l'aider à mourir. "Il savait", explique-t-elle, "que pour une maman c'est quelque chose de très dur, qu'une maman est là pour donner la vie, pas pour la retirer".

Dans la nuit de samedi à dimanche, le jeune homme a avalé des médicaments. Ses parents l'ont retrouvé dans sa chambre en tenue d'Aïkido. "Il aimait ce sport, c'était une philosophie de vie", se souvient sa mère. "Dans l'enregistrement sonore de quelques minutes qu'il a laissé, il nous demande de poursuivre son action pour qu'il y a un vrai débat public sur le droit à l'euthanasie et au suicide assisté, pour que d'autres ne vivent pas cela", a expliqué Mme Salvat à l'AFP.
Il y déclare à l'adresse de Nicolas Sarkozy: "vous ne m'avez pas laissé le choix". "Il est encore trop tôt pour savoir comment nous allons poursuivre son action", a-t-elle ajouté.


Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), a salué la mémoire de Rémy Salvat et affirmé que "si nous avions une loi comme celles en vigueur en Hollande ou en Belgique, nous aurions 10.000 demandes d'aide par an". "Nous avons absolument besoin d'une loi de liberté qui respecte les droits de chacun", a t-il dit.

Lien de l'émission originale :

http://www.europe1.fr/Info/Actualite-France/Societe/Debat-sur-l-euthanasie-entre-Bernard-Debre-et-Marie-Humbert

Interview de Régine Salvat France 2

http://www.lepost.fr/article/2008/08/14/1244098_suicide-de-remy-pourquoi-le-parquet-n-a-pas-fait-une-autopsie-tout-de-suite.html
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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptyMar 19 Aoû 2008 - 10:01

Suicide/Handicapé: résultats de l'autopsie

Source : AFP
18/08/2008 | Mise à jour : 18:13 |


L'autopsie de Rémy Salvat, qui s'est suicidé après une réponse perçue comme négative de Nicolas Sarkozy à un courrier dans lequel il demandait qu'on lui "permette de mourir", a conclu que sa mort résultait d'une surdose médicamenteuse, a-t-on appris aujourd'hui de source judiciaire.

"L'autopsie pratiquée jeudi sur le corps de Rémy Salvat conclut à une asphyxie suite à une inhalation de vomissements liés à une surdose médicamenteuse", a déclaré à l'AFP le procureur adjoint de Pontoise, Bernard Farret. "L'autopsie confirme les constatations faites par le médecin le jour de la mort de Rémy Salvat et les dires de la famille", a ajouté Bernard Farret.

Selon ses parents, entendus vendredi en tant que témoins par les enquêteurs de la brigade de recherche de Cergy (Val-d'Oise), Rémy Salvat, 23 ans, s'est suicidé, le 10 août à Valmondois (Val-d'Oise), en absorbant une forte dose de médicaments.
Le parquet a prononcé une interdiction provisoire d'incinération du corps de Rémy, qui souhaitait que ses cendres soient dispersées au Japon, en attendant le résultat d'une série d'examens toxicologiques toujours en cours, a précisé M. Farret.

"On interdit à la famille d'incinérer le corps de Rémy ce qui était pourtant sa dernière volonté. C'est horrible, ses parents sont désemparés. Je suis en train de me battre pour faire respecter l'ultime volonté de ce gamin", a réagi Me Caty Richard, avocate des parents.

Le parquet de Pontoise a indiqué que l'interdiction pourrait être levée "d'ici quelques semaines" une fois connus les résultats des examens toxicologiques. "En attendant ces résultats on se réserve la possibilité de prélever de nouveaux matériaux sur le corps", a précisé M. Farret pour justifier l'interdiction prononcée. Le corps sera restitué à la famille mardi, a-t-on appris auprès de l'avocate de la famille.

Près de 200 personnes avaient assisté jeudi à une cérémonie religieuse en l'église de Valmondois où le corps de Rémy était symbolisé par un cierge. Rémy était atteint d'une maladie mitochondriale (pathologie dégénérative rare) lourdement handicapante, depuis l'âge de six ans.
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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptyJeu 21 Aoû 2008 - 21:22

TEMOIGNAGE DES PARENTS DE REMY

Paroles des parents de Rémy
Le 20 août 2008


Rémy n’a pas baissé les bras


Notre fils Rémy a choisi de se suicider dans la nuit du 9 au 10 août 2008. Il allait fêter ses 24 ans le 21 août.
Atteint d’une maladie évolutive mitochondriale gravissime, il l’a combattue depuis l’âge de 6 ans avec une détermination et une joie de vivre sans faille. Il en connaissait l’échéance et vivait, avec toute sa lucidité, la progression de son mal.

Rémy avait du courage et de l’amour à revendre. Il a récemment exprimé une demande pressante au Président de la République, Monsieur Nicolas Sarkozy : il demandait que « la loi change » pour pouvoir, le jour où il serait prisonnier de son corps et si son cœur continuait à battre des années, être délivré par la mort. Pour que la loi évolue, il demandait un débat véritable où la voix des malades soit entendue. Il espérait un débat sur l’euthanasie et le suicide assisté dans des situations d’exceptionnelles souffrances morales et physiques.

Il attendait dans la réponse de l’Elysée une ouverture qui propose d’aménager les lois existantes bien insuffisantes dans des situations telles qu’a pu vivre le jeune Vincent Humbert.

*************************


Nous avons écouté, sur le site internet d’Europe 1, l’échange entre le Professeur Bernard Debré et madame Marie Humbert. Parents de Rémy, proches et amis…nous sommes au-delà de révoltés par les propos que ce monsieur, par ailleurs membre du Comité Consultatif de Bioéthique, a tenu sur l’antenne devant des millions d’auditeurs…le jour même de la cérémonie religieuse consacrée à la mémoire de notre enfant, le jeudi 14 août 2008.
Alors qu’il ne connaissait absolument pas l’état de santé de notre fils, ce médecin a osé affirmer à plusieurs reprises que Rémy n’était pas handicapé ! La seule vérité concernant l’aspect médical de l’histoire de sa maladie est que le diagnostic a été posé en l’an 2000 après près de 10 ans d’errance médicale !
En répétant que Rémy était « totalement valide », ce médecin a transgressé le code de déontologie, parlant d’un patient qu’il n’a jamais examiné et dont il ne connaissait pas le dossier médical. Il s’est servi de son statut de médecin pour défendre ses convictions politiques. Il n’avait aucun droit de tenir de tels propos mensongers !!
Où est le sens de la morale, de l’éthique chez cette personne, Monsieur Bernard Debré ? Et que penser du fait que l’Etat a confié une mission de conseiller de bioéthique à quelqu’un qui se comporte ainsi ? L’Etat s’appuierait ensuite sur l’avis de ce monsieur dans la réflexion de lois concernant le domaine médical ?
Le député Bernard Debré, en osant tenir des propos mensongers a faussé l’opinion des auditeurs et le sens même du débat. Il s’est permis, avec une férocité sans nom, de caricaturer la demande de Rémy, de Madame Humbert et de nombreuses personnes atteintes dans leur corps et leur âme d’intolérables façons. Il a claironné des amalgames avec d’autres situations de handicap et de maladies.
Nous considérons, nous, parents de Rémy, sa sœur Claire et ses proches que ce monsieur a outragé sa mémoire et déformé le sens des propos tenus par notre enfant (propos par ailleurs tronqués à l’antenne).
Pour information, Rémy était handicapé depuis de nombreuses années. Il vivait depuis 3 ans dans une Maison d’Accueil Spécialisée et était reconnu Invalide par la COTOREP à un taux supérieur à 80%. Son système nerveux était lésé, aussi bien au niveau du cerveau (leucodystrophie, etc..) que de son cervelet très atteint et de ses nerfs périphériques sensitifs (perte du toucher, des perceptions, chaleur etc..) Il avait des troubles de coordination des mouvements. Ses muscles étaient atteints par une myopathie qui se manifestait depuis quelques mois.
Etait-il handicapé ? Je vous laisse en décider… Rémy se déplaçait sur quelques mètres en faisant de nombreuses chutes et le fauteuil-roulant était indispensable depuis plus d’un an en extérieur. Il avait rapidement perdu l’usage de son bras droit qui, sans les médicaments, était secoué de violents tremblements depuis 5 ans (myoclonies). Il ne pouvait bien sûr plus écrire et devait pour manger utiliser des couverts spéciaux à contre poids… Il avait des troubles partiels de la mémoire, des difficultés d’élocution et de lecture. Et des douleurs neurologiques… « à en mordre l’oreiller parfois »…
Aucun traitement ne pouvait éviter l’aggravation de sa maladie mais il avalait chaque jour plus de 30 comprimés pour en atténuer les effets.
Voilà, c’est peu et c’est beaucoup.

Rémy a exprimé ses dernières volontés dans un enregistrement sur K7. Il y demande expressément que le « débat sur l’euthanasie ne soit pas jeté à l’eau »… et que « le combat continu… » Il y exprime aussi que « sa maladie va très vite »… et qu’il choisit de se donner la mort alors qu’il peut encore le faire lui-même. Mais seul. Si seul !
Notre enfant est parti dignement, avec force et courage, dans sa tenue d’Aïkido. Il a estimé que c’était le moment dans la recherche de « sa Voie ». Et nous l’aimons profondément, ce fils exceptionnel qui s’est comporté en Homme.
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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptyMer 10 Sep 2008 - 11:18

Voici le lien qui permet d'écouter l'émission du samedi 6 septembre 2008 sur Europe

http://www.europe1.fr/Radio/Emissions/Faites-comme-chez-vous-Pierre-Louis-BASSE/(date)/06/09/2008
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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptyVen 31 Oct 2008 - 0:34

Bonsoir
Jean Luc ROMERO est un ami il est de tous les combats

Jean-Luc ROMERO sur le net...

Son blog : www.romero-blog.fr

Son Myspace : www.myspace.com/jl_romero

Son Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=624133161&ref=ts
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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptySam 1 Nov 2008 - 14:45

Des députés PS et UMP décidés à travailler ensemble sur l'"aide à mourir" 31.10.2008, 13h11

Laurent Fabius, député PS de Seine-Maritime, et Henriette Martinez, députée UMP des Alpes-de-Haute-Provence, ont annoncé vendredi leur intention de "travailler ensemble" pour défendre une proposition de loi instaurant une "aide active à mourir" de la part des médecins.
Devant le Congrès mondial des associations pour "le droit à mourir dans la dignité", réuni à Paris par le conseiller régional d'Ile-de-France Jean-Luc Romero, président de l'association française (ADMD), les deux parlementaires, tous deux à l'origine de propositions de loi sur le sujet, ont souligné que ces questions "transcendent les clivages politiques".

Le premier article de la proposition de loi socialiste, rendue publique en mars dernier, déclare que "toute personne majeure, en phase avancée ou terminale d'une affection reconnue grave et incurable, infligeant une souffrance physique ou psychique constante, insupportable et ne pouvant être apaisée, peut demander à bénéficier", dans des conditions strictes, "d'une assistance médicalisée pour mourir dans la dignité."
Mme Martinez, adhérente depuis 10 ans à l'ADMD et se considérant comme "très isolée dans (son) camp", a indiqué avoir déjà déposé une proposition de loi similaire dans la précédente mandature et dans celle-ci, jamais inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée.
Laurent Fabius, qui devrait présenter la proposition de loi à l'occasion d'une prochaine "niche" socialiste, selon lui "d'ici six mois", a dit avoir le soutien de "l'immense majorité du groupe PS", tandis que Mme Martinez aurait avec elle "25 parlementaires de droite convaincus".

Tous deux ont critiqué le travail que vient de mener la mission d'évaluation de la loi Léonetti de 2005 sur la fin de vie, indiquant qu'ils n'en attendaient rien.
Un rapport doit être rendu dans les prochaines semaines sur le travail de la mission d'évaluation dont M. Romero n'attend également que des "non-annonces".
M. Romero a annoncé par ailleurs qu'un sénateur UMP, Alain Fouché, ex-président du conseil général de la Vienne, serait à la manifestation organisée dimanche par l'ADMD au Trocadéro.

AFP

FRANCE INFO

Laurent Fabius, député PS de Seine-Maritime, et Henriette Martinez, députée UMP des Alpes-de-Haute-Provence, ont annoncé vendredi leur intention de "travailler ensemble" pour défendre une proposition de loi instaurant une "aide active à mourir" de la part des médecins.
© Reuters Philippe Wojazer plus d'info L'ADMD etime que sa cause progresse, mais encore trop lentement. Noémie Schulz. ADMD | Henriette Martinez | Laurent Fabius | le droit à mourir dans la dignité | PS | UMP

Devant le Congrès mondial des associations pour "le droit à mourir dans la dignité", réuni sur l'invitation du président de l'association française (ADMD), Laurent Fabius, député PS et Henriette Martinez, députée UMP, ont annoncé leur intention de "travailler ensemble" sur ce sujet. Ils ont souligné que le droit à mourir dans la dignité "transcende les clivages politiques".

Le premier article de la proposition de loi socialiste, rendue publique en mars dernier, déclare que "toute personne majeure, en phase avancée ou terminale d'une affection reconnue grave et incurable, infligeant une souffrance physique ou psychique constante, insupportable et ne pouvant être apaisée, peut demander à bénéficier", dans des conditions strictes, "d'une assistance médicalisée pour mourir dans la dignité."

Henriette Martinez, adhérente depuis 10 ans à l'ADMD et se considérant comme "très isolée dans (son) camp", a indiqué avoir déjà déposé une proposition de loi similaire dans la précédente mandature et dans celle-ci, jamais inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée.

Laurent Fabius, qui devrait présenter la proposition de loi à l'occasion d'une prochaine "niche" socialiste, selon lui "d'ici six mois", a dit avoir le soutien de "l'immense majorité du groupe PS", tandis que Henriette Martinez aurait avec elle "25 parlementaires de droite convaincus". Tous deux ont critiqué le travail que vient de mener la mission d'évaluation de la loi Léonetti de 2005 sur la fin de vie, indiquant qu'ils n'en attendaient rien.
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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptyMar 2 Déc 2008 - 11:10

Jean Leonetti, médecin, député maire d'Antibes, remet mardi à François Fillon le rapport parlementaire d'évaluation de la loi fin de vie de 2005, qui s'oppose une fois de plus à la légalisation de l'euthanasie.

LE FIGARO. - Dans le rapport remis au premier ministre mardi, vous restez sur une position opposée à l'euthanasie. Pourquoi ?

Jean LEONETTI. - Cette mission d'évaluation m'a conduit à reconsidérer toutes les hypothèses juridiques : dépénalisation ou exception d'euthanasie et suicide assisté. Si après avoir visité des pays étrangers, j'ai constaté que ces options ont été écartées, c'est parce qu'elles posent plus de problèmes hu­mains et juridiques qu'elles n'en résolvent. Le problème se pose de manière différente selon que le malade est en fin de vie ou non. Lorsque le malade est en fin de vie, le dispositif légal actuel, qui privilégie la qualité de la vie par rapport à la durée de la vie, résout l'immense majorité des problèmes rencontrés. Il m'a semblé dans ce cas inutile et juridiquement dangereux d'introduire dans la loi une exception d'euthanasie. Lorsque la personne qui demande la mort n'est pas en fin de vie et réclame alors une assistance au suicide, nous avons constaté que la loi française n'interdit pas formellement cette démarche mais évite, en interdisant la manipulation des personnes vulnérables et la provocation au suicide, les dérives que la Suisse constate et tente en vain de juguler.

Vous avez visité un certain nombre de pays où l'euthanasie est acceptée. Quelle impression cela vous a-t-il fait ?
Nous avons en effet visité les Pays-Bas et la Belgique, qui ont dépénalisé l'euthanasie, et la Suisse, où le suicide assisté est autorisé. Nous nous sommes également rendus en Angleterre, où malgré une culture différente, la législation est proche de la nôtre. On constate d'abord que les critères retenus pour obtenir un droit à la mort sont flous, se référant souvent aux termes de «détresse insoutenable», et difficilement respectés dès lorsqu'ils sont précis. Des malades psychiatriques sont euthanasiés en Belgique, alors que ces patients doivent théoriquement être écartés du dispositif. En Suisse, un tiers des personnes qui choisissent l'aide au suicide n'ont pas de maladie grave et incurable.

Enfin, là où les sons palliatifs ont été développés, comme récemment en Hollande, l'euthanasie régresse, car cette prise en charge diminue considérablement la demande de mort. En Suisse, l'hôpital de Lausanne, qui a pourtant ouvert ses portes aux associations proposant le suicide assisté, n'a eu qu'une demande en un an et demi. Tous les pays s'interrogent et aucun système n'est dépourvu d'inconvénients ni à l'abri de dérives. Il n'y a donc pas de pays en avance sur les autres. L'Angleterre, qui a une longue tradition de soins palliatifs et un nombre de bénévoles très important, peut être considérée sous cet aspect comme un modèle.

Vous avez recueilli beaucoup de témoignages au cours de votre enquête. Quels sont ceux qui ont été les plus déterminants ?
Nous avons privilégié les témoignages des acteurs de terrain, des familles et des associations à côté des avis juridiques et médicaux. Indubitablement, les auditions du Pr Axel Khan, du Dr Régis Aubry et de Robert Badinter ont été, à mes yeux, déterminantes dans mes propositions. Mais j'ai été marqué aussi par le témoignage lumineux d'une infirmière de soins palliatifs évoquant l'importance du « prendre-soin » et ceux si émouvants de familles de malades qui traduisaient bien la diversité, la complexité et même l'ambiguïté des attentes en fin de vie d'un proche, quand les désirs de mort et les désirs de vie s'entrecroisent.

Quelles mesures d'amélioration proposez-vous ?
Faut-il créer un observatoire de la fin de vie en France ?
L'observatoire de la fin de vie réclamé de manière unanime est indispensable. Les études sont rares et inquiétantes, comme celle du Dr Ferrand sur la mort à l'hôpital, où l'on mesure l'importance de la solitude et la rareté de prescriptions d'antalgiques chez les mourants. Nous avons besoin de données objectives, d'une évaluation, non seulement de la loi, mais de la manière dont la fin de vie se déroule en France. Nous verrons alors peut-être que, plus qu'une nouvelle loi, nous avons surtout besoin de moyens, de changer nos modes de pensées et de fonctionnement vis-à-vis des plus fragiles et des plus vulnérables.

Pensez-vous que l'on pratique encore l'acharnement thérapeutique en France ?
Bien sûr. Tout concours à cette attitude : le financement, la demande quelquefois des patients et des familles, la sécurité judiciaire, la valorisation morale de l'acte. Pourtant cette attitude est humainement inacceptable et coûteuse sur le plan financier. Elle ne correspond plus à l'attente de nos concitoyens. En médecine, tout ce qui est possible n'est pas forcément souhaitable, et pas seulement en fin de vie. Cela nécessite que nous modifiions profondément notre façon de soigner et qu'en médecine la technique performante s'accompagne d'une dimension humaine équivalente.
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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptyMar 2 Déc 2008 - 12:36

Ouais bien je pense pas qu'il ait fait le tour de tout les hopitaux et maisons de retraite celui la !!! ou alors il a été dans ceux qui ont plusieurs "étoiles" même en donnant les moyens cela ne changera rien du tout.
Alors l'euthanasie continuera dans l'ombre et heureusement qu'il y a des médecins qui le font... .
C'est vrai que c'est mieux de fermer les yeux sur ces pratiques cela lui donne meilleure conscience !!
Jean Luc Roméro doit être très déçu mais le combat continue.
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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptyMer 3 Déc 2008 - 16:19

La presse revient de nouveau largement sur la rapport Leonetti sur l'évaluation de la loi sur la fin de vie remis hier au gouvernement (cf. Synthèse de presse du 02/12/2008).

La Croix insiste ainsi sur une des conclusions du rapport selon laquelle il faut mieux faire connaître la loi actuellement en vigueur et "mieux former les médecins à l'éthique et aux soins palliatifs". Pour Emmanuel Hirsch, c'est toute la société qu'il faut mobiliser sur ce sujet fondamental (cf. Synthèse de presse du 02/12/2008). Il s'apprête ainsi à lancer, le 10 décembre prochain, date du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, un manifeste réclamant de ne plus réduire la question de la fin de vie à celle de l'euthanasie ainsi qu'un site Internet www.plusdignelavie.com

Un autre point du rapport suscite un débat nourri : l'instauration d'un congé d'accompagnement rémunéré. Le Premier ministre a déclaré "partager l'essentiel du diagnostic de la mission" et s'est prononcé pour la prise en charge financière partielle de ce congé et a souhaité que les ministres concernés fassent des propositions rapidement. Rappelons que le congé de solidarité familiale existe déjà mais le gouvernement n'ayant jamais publié le décret permettant sa mise en application, le proche du patient ne perçoit aujourd'hui aucune rémunération.

Membre de la mission Leonetti, le député Olivier Jardé (NC) a attiré l'attention sur "le problème très spécifique des grands prématurés" : "avons-nous le droit d'arrêter une vie qui n'a même pas commencé ? Je réponds oui, par sédation, sans pour autant faire exception d'euthanasie"...

Autre membre de la mission, Gaëtan Gorce (PS) veut aller plus loin et préconise la mise en place d'une "euthanasie d'exception", "étape de transition" pour préparer la société à la dépénalisation du "droit de mourir", tout en soutenant les propositions du rapport qui permettront "d'améliorer une loi méconnue et efficace pour la plupart des cas".

Président de l'Association pour le "droit" de mourir dans la "dignité" (ADMD), Jean-Luc Romero se dit "déçu du résultat" de la mission et veut s'employer à rapprocher les élus de tous bords favorables au "droit de mourir" et devrait ainsi organiser une rencontre sur le sujet autour des députés Laurent Fabius (PS), Henriette Martinez (UMP) et sénateurs Marie-Christine Blandin (Verts) et Alain Fouché (UMP) avec l'objectif de déposer une proposition de loi commune.

Le Monde publie un reportage sur une unité de soins palliatifs de l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif. Le Dr Sylvain Pourchet explique l'utilité d'une telle unité : "le projet, en soins palliatifs, n'est pas de venir pour mourir. C'est de vivre ici, être soulagé de son symptôme, de sa douleur morale et psychique, et mener sa vie, encore, jusqu'à la mort". Pour lui, "quand elle s'exprime, la demande de mort des malades s'apparente "à un point d'interrogation". "Leur grande question, surtout quand ils sont très âgés, c'est : "Est-ce que ma vie vaut encore la peine d'être vécue ? Est-ce que j'ai encore une valeur en tant qu'individu ? Il est très facile, par notre regard, de faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre"". Rares, les demandes d'euthanasie cachent en fait d'autres demandes, "de reconnaissance, de prise en considération", poursuit-il.

Enfin, Le Figaro publie une tribune du Pr Louis Puybasset, chef de l'unité de neuroréanimation chirurgicale de la Pitié-Salpêtrière. Pour lui, les lois sur l'euthanasie comme elles existent en Belgique et aux Pays-Bas par exemple, "ouvrent (...) un droit opposable à la mort, un droit-créance qui s'impose à la société et dont le corps médical devient l'effecteur" en "prétextant la détresse des malades". Ces législations sont "folles" aussi parce qu'elles "donnent à un médecin isolé la charge d'examiner, de décider et d'exécuter la décision", or "il faut être d'une naïveté déconcertante pour penser que l'abus de pouvoir n'existe pas en médecine et que l'autonomie du malade, souvent déjà bien compromise par la maladie, peut suffire à éliminer ce risque". Folles encore car ces législations "s'immiscent dans l'art médical et dévoient ainsi le sens même du soin en imposant par la loi des procédés d'un autre âge".
"Si certains politiques veulent ouvrir un droit à la mort, qu'ils l'assument pleinement, sans instrumentaliser la profession médicale", poursuit le Pr Puybasset. "L'euthanasie n'est pas un acte médical", martèle-t-il.
Il rappelle ensuite que "la loi est là pour protéger les personnes et régler la vie en société" et "ne peut pas faire office de thérapie individuelle".
Enfin, pour lui "en confirmant son choix [de ne pas légaliser l'euthanasie, NDLR], la France est fidèle à son héritage lié aux Lumières et aux droits de l'homme". "Le bilan de ces législations [celles de nos voisins, NDLR] montre que l'euthanasie n'est qu'un illusoire progrès de l'autonomie, au prix d'une régression médicale et d'une déstructuration du lien social."
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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptyVen 19 Déc 2008 - 13:17

La parole à REGINE SALVAT

http://informations.handicap.fr/art-actualites-1.0.0.0-2727.php
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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptyMar 28 Avr 2009 - 18:56

Du "droit" au "devoir" de mourir

Dans La Croix, Danielle Mosye, docteur en philosophie et chercheur à l'Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (Iris), examine les enjeux soulevés par la question du "droit de mourir" au regard des personnes handicapées ou/et dépendantes.

Le 10 août 2008, Rémy Salvat, atteint d'une maladie orpheline dégénérative, se suicidait ; après que sa mère ait essayé de le tuer et que sa revendication d'un "droit d'être aidé à mourir" adressée au président de la république soit restée sans réponse.
Le 9 avril 2008, la Cour d'assises du Val d'Oise acquittait Lydie Debaine du meurtre de sa fille de 26 ans sévèrement handicapée. Acquittement sur lequel est finalement revenu la Cour d'appel de Versailles le 16 décembre suivant, condamnant Lydie Debaine à deux ans de prison avec sursis.

Ces deux affaires, dans lesquelles la même avocate estimait que le geste de Rémy Salvat était un "acte militant" et l'acquittement de Lydie Debaine "un premier pas vers une reconnaissance de l'euthanasie", interrogent quant à l'instauration d'un "droit de mourir" pour ces personnes handicapées ou/et dépendantes. D'autant qu'une "confusion inquiétante entre "droit de mourir" et "droit de tuer"" en a été tirée, la fille de Lydie Debaine n'ayant jamais demandé publiquement à mourir.

"Qu'une atteinte à la vie d'une personne handicapée puisse (...) être considérée comme l'un des éléments qui convergent vers l'affirmation du "droit de mourir" ne révèle-t-il pas de façon troublante les dangers que feraient courir aux personnes dépendantes la reconnaissance de l'euthanasie ? Le "droit de mourir" de ceux qui souffrent de maladie ou d'infirmité impliquerait-il déjà de façon plus ou moins consciente le droit de les tuer ?", s'interroge Danielle Moyse qui se demande si "le rapprochement abrupt proposé par l'avocate de la famille Salvat et de Lydie Debaine" est une "opinion isolée" ou la "dérangeante révélation d'une position collective".

Cela "ne fait-il pas apparaître le possible retournement d'un "droit" consacrant théoriquement l'ultime liberté de l'homme sur sa propre vie, en une mise en péril de la vie de ceux qui mettent précisément en échec (par les limitations physiques ou mentales qu'ils incarnent) le projet de toute-puissance de l'homme moderne ?".

Danielle Moyse appelle enfin à ce que soit affirmé le "droit de vivre" quel que soit son état de santé avec autant de force que le "droit de mourir" afin d'éviter "l'insidieux glissement du "droit" au "devoir" de mourir".

La Croix 28/04/09
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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptySam 10 Oct 2009 - 11:44

Proposition de loi sur la fin de vie

Une proposition de loi de Jean-Marc Ayrault relative "au droit de finir sa vie dans la dignité" a été annoncée jeudi 8 octobre à l'Assemblée Nationale.

Dans l'exposé des motifs, les signataires disent être "prêt(s) à autoriser que l’on accède à la demande des personnes dont les souffrances sont telles, qu’elles souhaitent, de la part des personnes qui les soignent, une aide active pour mettre fin à leur vie".

Ils y rappellent que "le développement des soins palliatifs doit constituer une priorité nationale" tout en invitant à créer "un droit de mourir dans la dignité, afin que chaque citoyen puisse aborder la fin de sa vie dans le respect des principes d'égalité et de liberté".

Assemblée Nationale 08/10/09

©️ Copyright Gènéthique - Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse d'articles parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l'encadré. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction.
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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptyJeu 22 Oct 2009 - 20:13

Les Voleurs de liberté,

Le dernier livre de Jean-Luc Romero


AFP : « Les voleurs de liberté, un livre militant sur la fin de vie.
Jean-Luc Romero, conseiller régional d'Ile-de-France et président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, exige avec passion une loi sur la fin de vie dans son dernier livre, "les voleurs de liberté".
Engagé depuis longtemps dans ce combat, Jean-Luc Romero martèle qu'il ne faut pas confondre vie et survie. "Que l'on épargne à ceux qui le demandent clairement les souffrances inutiles et les tragédies absurdes", lance-t-il. Il appuie son argumentaire sur des exemples, des chiffres, des témoignages et des données sur la situation à l'étranger. »

L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE _wsb_210

Jean-Luc ROMERO sur le net...

Son blog : www.romero-blog.fr

Son Myspace : www.myspace.com/jl_romero

Son Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=624133161&ref=ts


Dernière édition par Admin le Mar 27 Oct 2009 - 21:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptyVen 23 Oct 2009 - 21:44

France : deux propositions de lois relatives à l'euthanasie

Quatre ans après l'adoption de la loi Leonetti sur les droits des malades et la fin de vie (avril 2005) et un an après la remise d'un rapport évaluant son application, le groupe socialiste vient de déposer deux propositions de lois relatives à l'euthanasie auprès de la présidence de l'Assemblée nationale.

La première, signée par 120 membres du groupe socialiste, radical, citoyen, vise la légalisation du suicide assisté et l'instauration d'un "droit à la mort". Dans son article 1 définit qui pourrait faire valoir ce "droit" : "toute personne majeure en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable, infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée et qu'elle juge insupportable". La personne inconsciente ayant rédigé des directives anticipées est également concernée. L'article 2 précise, lui, les conditions de mise en oeuvre d'une "aide active à mourir" : que l'avis de trois autres praticiens soit recueilli, que le "caractère libre, éclairé et réfléchi" de la demande soit vérifié, que l'intéressé soit informé sur "les possibilités offertes par les soins palliatifs".

Ce texte n'est pas seulement destiné aux personnes dont la souffrance résiste aux antalgiques, mais bien à celles qui veulent pouvoir choisir le moment de leur mort : "Il faut d'abord mettre en oeuvre les soins palliatifs, c'est essentiel, car on ne peut faire un choix libre quand on souffre. Ensuite, si la personne estime qu'elle n'est pas suffisamment soulagée, elle peut demander à mourir, parce que son mal est sans issue", explique Danièle Hoffman-Rispal, une des chevilles-ouvrières du texte.

Le second texte tient en un article. Il n'autorise pas le médecin à mettre fin à la vie du patient, mais préconise de l'absoudre a posteriori quand il le fait, à condition qu'il ait préalablement réuni une commission qui envisage la situation et dont le rapport serait versé au dossier médical. Pour Gaëtan Gorce, rédacteur de la proposition, "affirmer un droit de mourir, c'est trop frontal, et je ne me résous pas à ce qu'une loi autorise à mettre fin à la vie d'une personne inconsciente". Le médecin qui serait intervenu en état de nécessité bénéficierait donc d'une "excuse absolutoire" en cas de confrontation judiciaire.

La Croix (Marianne Gomez) 23/10/09
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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptyJeu 12 Nov 2009 - 19:31

L'euthanasie à nouveau au cœur des débats

Le 19 novembre prochain, un débat parlementaire est programmé sur l'euthanasie. Le groupe socialiste à l'origine du texte estime dans l'exposé des motifs que "toute personne, arrivée à un certain stade de sa maladie et soulagée de ses souffrances le mieux possible, doit pouvoir choisir la mort si elle le souhaite et recevoir pour cela l'aide dont elle a besoin".

Quatre ans après l'adoption de la loi sur la fin de vie, les députés socialistes relancent donc le débat. Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste dit "vouloir en finir avec l'hypocrisie actuelle".

Mais tous les députés socialistes ne sont pas de cet avis. Ainsi, Gaëtan Gorce, député PS de la Nièvre et ancien membre de la commission sur la fin de vie explique que "les députés qui ont passé neuf mois à écouter les témoignages de 80 juristes, médecins ou proches de malades dans le cadre de la mission Leonetti, ont une approche plus prudente et circonspecte que ceux qui se référent aux affaires médiatiques ou à leur expérience personnelles pour réaffirmer de grands principes". Il propose, lui, la création d'une commission, chargée de donner "un avis éthique médical et juridique" sur d'éventuelles exceptions d'euthanasies.

Pour Jean Leonetti, vice-président UMP et principal auteur de la loi de 2005 sur la fin de vie, "ce nouveau débat ne se justifie pas par de nouveaux éléments". Et de rappeler : "la loi actuelle répond déjà aux demandes de malades en phase terminale, en imposant de soulager toutes les souffrances, y compris quand les doses de médicaments peuvent entraîner la mort." Il regrette toutefois que la loi soit mal connue et pas toujours appliquée "ce qui conforte la demande d'euthanasie", explique t-il.

La Vie (Claire Legros) 12/11/09
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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptyLun 28 Déc 2009 - 18:32

Voici plus d'un an que notre fils, Rémy, s'est donné la mort.Depuis lors, avec mon mari, Jean-Pierre, nous avions choisi de ne pas communiquer. La douleur de sa perte était trop proche et nous étions "fragilisés" par les événements qui ont suivi son décès.
Aujourdh'ui, je me sens prête à répondre à la demande de notre enfant.Il voulait , à travers son geste, que la réflexion sur l'euthanasie et le suicide assisté avance, pour modifier la législation actuelle .
CAR, quoiqu'en dise Mr Leonetti, la loi actuelle NE REPOND PAS à des situations de fin de vie épouvantables. IL a raison, lorqu'il affirme que "sa loi" est mal connue et mal appliquée...MAIS, même si elle était appliquée, elle oublie des malades qui ne "répondent" pas aux critères d'administration de morphine en...fin de vie.
J'ai lu, choquée, que les situations d'exception ne concerneraient "qu'une minorité" de quelques centaines de personne...et que, du coup, "on n'allait pas légiférer pour eux ". Comment peut-on ignorer cette "minorité" qui souffre mille morts ,des êtres maintenus en vie par des procédés dignes du...Dr Frankenstein...expérimentés malgré leur volonté ???

Très bientôt, je serai prête à dialoguer et à vous informer des réalités vécues par des malades demandant ce droit de partir.
Une manipulation des craintes et fantasmes existe réellement dans notre pays...si l'on s'informe SERIEUSEMENT de la situation en BELGIQUE , pays démocratique qui a un recul de plusieurs années sur l'application de sa loi...on découvre qu'il N'Y A PAS DE DERIVES !! AU CONTRAIRE : les malades, rassurés de savoir qu'éventuellement ils seront aidés à mourir quand ils seront "trop mal" tiennent le coup ...les cas de suicide ont diminué. Ce sont des réalités simples.

REMY L'A EXPRIME : l'absence de loi "m'empêche de vivre en paix". Nous sommes convaincus que notre fils aurait vécu le plus longtemps possible si une loi avait existé en FRANCE.
Dans son livre "Les voleurs de Liberté", le président de l'ADMD ( Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité), Jean-LUC Roméro fait le point de la situation actuelle. Sans "faux-semblants", avec une réelle honnêteté. Le lire peut aider à "faire le point" et à prendre position AVEC TOUS LES ELEMENTS de réflexion nécessaires.

Pour notre part, avec mon mari, nous avons décidé d'adhérer à l'ADMD dès 2010. Ainsi, nous serons "au coeur" de ce combat pour tous ceux qui ne sont pas entendus.
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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptyLun 28 Déc 2009 - 19:15

Régine,

En tant que mère d'une enfant malade, je te comprends et partage ta douleur. Je ne supporterais pas de voir Joséphine souffrir et dépérir sous mes yeux sans moyen de soulager ses peines.
Je salue votre courage de continuer le combat de Rémy.
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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptyMer 26 Jan 2011 - 11:14

Le premier ministre François Fillon justifie son opposition à la légalisation de l'euthanasie

LE FIGARO
Par Flore Galaud
24/01/2011 | Mise à jour : 17:20


Le premier ministre, dans une tribune au Monde, estime que le dispositif prévu dans la proposition de loi qui doit être examinée mardi au Sénat est «très dangereux».

François Fillon s'oppose, dans une tribune au Monde daté de mardi, à la légalisation de l'euthanasie, à l'occasion d'une proposition de loi en ce sens qui sera examinée mardi au Sénat. Le premier ministre, qui confie n'avoir «jamais été confronté personnellement à l'épreuve terrible de devoir accompagner la fin de vie d'un être aimé», justifie sa prise de position : «A titre personnel, je suis hostile à la légalisation d'une aide active à mourir, ce n'est pas ma conception du respect de la vie humaine et des valeurs qui fondent notre société». «La question est de savoir si la société est en mesure de légiférer pour s'accorder le droit de donner la mort. J'estime que cette limite ne doit pas être franchie», poursuit le premier ministre, pour qui toutefois «aucune conviction n'est indigne».

Mais, poursuit-il, ce débat «doit être abordé en tenant compte des efforts entrepris» depuis 2008 lorsque Nicolas Sarkozy «a fait de la prise en charge des personnes en fin de vie une priorité absolue». Cela a donné lieu à «un programme de développement des soins palliatifs», qui prévoit le «passage en quatre ans de 100.000 à 200.000 du nombre de patients en fin de vie pris en charge et la création de 1200 nouveaux lits de soins palliatifs dans les hôpitaux», rapporte le premier ministre.

François Fillon assure par ailleurs que les recommandations faites en décembre 2008 par le député Jean Leonetti (auteur de la loi de 2005 sur la fin de vie, ndlr), sont actuellement mises en œuvre, notamment la modification du «code de déontologie médicale» et la mise en place, en mars 2010, d'une «allocation d'accompagnement d'une personne en fin de vie». «Cette allocation, d'un montant de 53 euros par jours pendant vingt-et-un jours, concerne l'ensemble des salariés bénéficiant d'un congé de solidarité familiale ou qui l'ont transformé en période d'activité à temps partiel», explique-t-il. «Notre stratégie est donc claire : c'est celle du développement résolu des soins palliatifs et du refus de l'acharnement thérapeutique !».

Xavier Bertrand également opposé au texte

Le Sénat examine mardi une proposition de loi très controversée légalisant l'euthanasie, qui ne devrait pas être votée, compte tenu de l'opposition d'une majorité du groupe UMP. Le texte - adopté la semaine dernière par la commission des Affaires sociales du Sénat - «ne prévoit aucune obligation explicite de consultation, ni même d'information de la famille du malade», met en garde François Fillon dans sa tribune. «Mais surtout, un tel dispositif me paraît être très dangereux» car «le contrôle des actes ne serait effectué qu'a posteriori par une commission». «Nous devons dialoguer en confiance et entendre, avec respect, les arguments de chacun. Mais il y a une méthode à proscrire, c'est celle de la précipitation», juge-t-il, proposant un débat «dans les prochains mois» dans le cadre de l'Observatoire national de la fin de vie.

Lundi, un autre membre du gouvernement a fait part de son opposition au texte sur l'euthanasie. «Les Français veulent qu'on accompagne, qu'on évite les douleurs insupportables», mais «qu'on soit dans une logique où on ne bascule pas, on ne change pas de système», a ainsi assuré le ministre de la Santé Xavier Bertrand au micro de RMC. «Il faut tout regarder avant de franchir ce pas que moi je n'ai pas envie de franchir».

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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptyMer 26 Jan 2011 - 11:30

«Il faut tout regarder avant de franchir ce pas que moi je n'ai pas envie de franchir». (Xavier Bertrand)

Dans cette phrase , tout est dit: on "regarde" mais on ne fait pas!!!!!
Messieurs les ministres, si un jour vous êtes confrontés à la douleur, à une fin de vie terrible, je suppose qu'avec vos "connaissances, vos appuis", on vous aidera...et cela passera inaperçu!
Il ne faut pas "regarder" mais ECOUTER!
Ces messieurs ont-ils entendu l'appel de Rémy??? vont-ils lire le livre de Régine???? ont-ils parlé à la maman du jeune (désolée je ne me souviens plus de son nom) à qui il ne restait qu'un doigt pour communiquer son désir de partir dignement??? et tant d'autres personnes....????

Je me souviens d'un médecin "reconnu" dans sa ville qui a euthanasié son enfant, son bébé, né avec de gravec problèmes...tout le monde savait, tout le monde s'est tu...

Je me sens impuissante devant ces ministres qui réfléchissent trop souvent sur des choses, qq'elles soient, qu'ils ne connaissent pas du tout, n'ayant jamais été confrontés à cela....

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MessageSujet: Re: L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE   L'EUTHANASIE ou MORT ASSISTEE FACE AU HANDICAP et à LA MALADIE EmptyMar 8 Fév 2011 - 21:59

Le douloureux récit d’une vie de handicap
Lourdement handicapé, Rémy Salvat amis fin à ses jours en 2008. Dans un livre à paraître demain, sa mère Régine revient sur les épisodes de leur vie.


LAURENCE ALLEZY | Publié le 08.02.2011, 07h00 LE PARISIEN

VALMONDOIS. Régine Salvat, qui montre ici les photos de son fils Rémy, décédé en 2008, réclame aujourd’hui « un débat honnête autour du droit de mourir ».
| (LP/L.A.)

Elle devait affronter le parcours de son fils par le moyen d’un livre. Elle le savait, elle le lui avait d’ailleurs promis. Deux ans et demi après le suicide de Rémy, Régine Salvat a mis un point final à cet ouvrage. Un hommage sans tabou intitulé «Une histoire à tenir debout », à paraître demain. L’histoire singulière de Rémy, cet enfant « maladroit » dont les parents découvrent la maladie à l’âge de 6 ans, mais qui a dû patienter dix années avant que les médecins diagnostiquent une pathologie mitochondriale*.

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La lettre de son fils à Sarkozy
Le jeune homme sait alors que le mal sera plus fort que la vie. Cette famille de Valmondois a vécu au rythme de la maladie. Sa maman le raconte avec beaucoup d’émotion : les courses contre la montre, les errances médicales, le mal qui s’aggrave sans avoir de réponse, les journées qui comptent double, les nuits sans sommeil, l’absence de la famille, les agressions fréquentes et les angoisses constantes. Puis ce terrible geste, une nuit de juillet 1999, lorsque Régine tente de mettre fin aux souffrances de son « petit bonhomme » avant de se raviser.
Cette famille, la France entière la découvre bien malgré elle, au cœur de l’été 2008, lorsque Rémy décide de se suicider. A 24 ans, il souffrait trop de devenir jour après jour prisonnier de son corps malade. Ce geste terrible, il l’a consciencieusement préparé, presque mis en scène. Régine le détaille dans l’ouvrage.
Rémy avait écrit à Nicolas Sarkozy afin de lui demander qu’on lui permette de mourir. Mais la réponse du président, le 6 août 2008, qui exclut toute légalisation du suicide assisté, l’a révolté. Il l’explique dans une cassette audio que sa famille retrouve après sa mort. Un plaidoyer posthume en faveur du suicide assisté : « Je pars en espérant que ce combat avance… » Plus qu’un combat, c’est un débat que ses parents espèrent aujourd’hui pour ces malades qui ne sont pas en fin de vie, comme c’était le cas pour Rémy ou Vincent Humbert, et qui se heurtent à « un vide juridique ».Hasard du calendrier, semble-t-il, le livre sort quelques jours après le vote du Sénat contre la légalisation de l’euthanasie, alors qu’une proposition de loi voulait instaurer « une assistance médicalisée pour mourir ».

* Une maladie rare évolutive et incurable. Elle s’attaque aux cellules pour les rendre déficientes.
Le Parisien

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