Les huîtres, la santé en coquilles Rebutantes pour certains, considérées comme incontournables par d’autres, les huîtres sont à la fête en cette fin d’année. Au-delà de leurs qualités gustatives que chacun peut discuter, force est de constater qu’elles renferment des trésors de minéraux et de vitamines. Elles auraient même des vertus aphrodisiaques... Pourquoi s’en priver ?
Plates ou creuses, qu’elles proviennent des embouchures de la Seudre ou de la Charente pour les Marennes-Oléron, des deux Sèvres (nantaise et niortaise) pour les Vendéennes, de la Belon pour… les Belons ou encore de Normandie ou de l’étang de Thau pour les Bouzigues… ce n’est pas le choix qui manque. Vous ferez votre chemin en fonction de votre goût : les plates sont souvent plus douces, les creuses plus charnues, les bretonnes plus iodées et les Marennes-Oléron bien sûr, plus vertes avec un goût de noisette ! Pour la taille, plus c’est gros et plus c’est petit. Comprenez que les huîtres sont classées selon un chiffre inversement proportionnel à leur poids. Les « 0 » sont les plus grosses et les « 5 » ou « 6 » les plus petites.
Nature, avec un filet de citron ou de vinaigre, et même avec de l’échalote… tout est dans le goût. Enfin les huîtres se consomment également chaudes, cuisinées. Elles se prêtent en fait, à toutes sortes de préparations : à la vapeur, au four, sur la braise, farcies... L’idéal est de ne pas les faire cuire trop longtemps : quelques minutes, pas plus. Demandez l’avis de votre poissonnier voire de l’ostréiculteur qui vous fournit : ils seront intarissables.
Oubliez le principe selon lequel « il ne faut manger d’huîtres que pendant les mois ‘-r’ » Il remonte à une époque où les transports réfrigérés n’existaient pas. Il y a certes la période de mai à août où les huîtres sont « en lait » (juste avant la reproduction), mais ces huîtres laiteuses ont leurs adeptes. Et elles se font rares, car de plus en plus souvent les ostréiculteurs utilisent des huîtres triploïdes… qui ne se reproduisent pas. Enfin là encore, tout est une question de goût.
Des alliées SantéMalgré leur apparence grasse, les huîtres sont en fait très maigres. Elles n’apportent que 1 à 2 grammes de lipides pour 100 grammes. Mais elles sont surtout une excellente source d’oméga 3, de minéraux et d’oligo-éléments comme le fer, le phosphore, le cuivre, le sélénium et le zinc. D’ailleurs, 2 à 3 huîtres suffisent à couvrir les besoins quotidiens en zinc d’un adulte. Admettons toutefois que vous ne risquez pas le surdosage en en consommant davantage…
Si vous ajoutez leur richesse en vitamines du groupe B, vous aurez dans cet aliment de quoi lutter en partie contre le mauvais cholestérol (le LDL cholestérol), les maladies cardiovasculaires ou encore les radicaux libres.
Si leur consommation permet de se faire plaisir une fois de temps en temps, méfiez-vous de certains « accompagnateurs » mal intentionnés. Comme les tartines beurrées et le vin blanc. A consommer avec modération donc.
Le revers de la coquille. Selon l’Institut de Veille sanitaire (InVS), chaque année en France « près de 2 000 blessures accidentelles surviennent lors de l’ouverture des huîtres ». Si vous ne souhaitez pas passer votre réveillon aux Urgences, rendez-vous ici même, demain, pour apprendre comment effectuer les bons gestes… avec les bons outils.
Source : L’alimentation santé, Alessandra Buronzo et Marie-Laure André, Hachette pratique ; Institut Régional du Bien-etre, de la Médecine et du Sport, Nord-Pas-de-Calais ; InVS, consultés le 12 décembre 2011