Pour le maintien des services spécialisés de la douleur, nous devons réagir !

A l’heure du téléthon, je viens d’apprendre que le service spécialisé de la douleur de Sarreguemines (où je suis exceptionnellement bien suivie depuis plus de deux ans) est menacé.
Or, en attendant une éventuelle guérison promise par les recherches du généthon, il faut savoir que la plupart des patients atteints de maladies rares souffrent de douleur chronique. Je suis moi-même dans cette situation : je suis atteinte depuis la naissance d’une maladie rare et la douleur chronique qui en résulte est très invalidante (je me déplace en fauteuil roulant électrique).
Je suis bouleversée par la menace de fermeture du service spécialisé de la douleur de Sarreguemines parce que c'est la première fois depuis ma naissance que j'ai trouvé un service médical efficace, après des décennies d'errance médicale.

Il s’agit d’un service qui met en place une prise en charge globale, avec non pas uniquement des réponses chimiques, mais également des thérapies comportementales de gestion de la douleur, et gestion du stress et du sommeil. Depuis plus de deux ans, je suis ces exercices de thérapies comportementales avec une psychologue formée spécifiquement, ce qui m’a permis d’atteindre un confort de vie essentiel et d’atténuer la douleur. C’est un travail de longue haleine, mais efficace. Je viens d’apprendre que le poste de la psychologue spécialisée de ce service allait être supprimé très prochainement (31 décembre 2012) pour être remplacé par un poste de psychologue analytique. Je suis en parallèle une thérapie analytique depuis près de 3 ans, et je peux vous affirmer que c’est loin d’être aussi efficace que les thérapies comportementales.
Pour le dire de façon figurée : la prise en charge globale mise en place par le service spécialisé de la douleur m’a «sortie du caniveau », et de la déchéance à laquelle la douleur m’avait réduite.
Je suis enseignante à domicile et depuis cette prise en charge globale, j’ai été élue présidente du Cercle d’échecs de Sarrebourg, fonction que je n’aurais jamais pu assurer sans le service spécialisé de la douleur de Sarreguemines et les thérapies comportementales que je suis scrupuleusement.

Je souhaite vivement alerter l’opinion sur cette menace de fermeture qui entre en pratique dès le 31 décembre prochain avec la fin du contrat de la psychologue en place actuellement. Il faut que le Maire de Sarreguemines, le président du Conseil Général et les élus délégués aux services sociaux et de santé prennent position et soutiennent ce service médical d’exception.
A préciser qu’un tel service n’existe pas partout, il y en a un autre à Strasbourg, un à Nancy et un à Metz. Ces services sont déjà trop rares (entre 6 et 9 mois d’attente pour obtenir un premier rendez-vous), alors si en plus on les supprime !
L’argument de la direction de l’hôpital de Sarreguemines : ce service n’est pas rentable. Ce qui est un fait, mais la prise en charge de la douleur par un service spécialisé efficace est rentable pour la société : un patient douloureux chronique coûte BEAUCOUP plus cher en consultations, examens médicaux et traitements inadaptés !
Pensez-vous pouvoir relayer mon courrier? Je reste à votre disposition pour toute information complémentaire ou pour un entretien et/ou reportage avec l’un de vos journalistes.
Je vous remercie par avance de ce que vous pourrez faire pour les patients atteints de maladies, rares ou non, qui ont pour conséquences une douleur chronique invalidante.

Pour le maintien des services spécialisés de la douleur

Cette page entend lutter contre la fermeture de Services Spécialisés dans la prise en charge de la douleur chronique invalidante

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