A la Une
Nicolas Sarkozy soigne le moral de l'Hôpital mais ne lui accordera pas plus de moyens
Egora.fr - 9 janvier 2009, La Tribune, Libération, La Croix, Le Parisien, Le Figaro, Les Echos.fr - 10 janvier 2009, Le Journal du Dimanche - 11 janvier 2009, Le Quotidien du Médecin - 12 janvier 2009
En déplacement le 9 janvier dernier à Strasbourg pour présenter ses voeux aux professionnels de santé, Nicolas Sarkozy a "justifié la nécessité de moderniser l'Hôpital à travers la loi Bachelot", note La Tribune. "Cette année 2009 [...] sera l'année de la réforme de l'hôpital", a martelé le chef de l'Etat cité par Libération. Après la médiatique série d'accidents mortels survenus à l'hôpital durant les fêtes de fin d'année, Nicolas Sarkozy a estimé que ces "drames récents sont exceptionnels et ne sauraient remettre en cause la confiance que la nation porte à l'hôpital". Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, Philippe Juvin, chef du service des urgences à l'hôpital Beaujon (Paris) et secrétaire national de l'UMP, a pour sa part déclaré que "les erreurs médicales font "10 000 morts par an" dans les hôpitaux français... Quoi qu'il en soit, le chef de l'Etat a réfuté l'idée avancée notamment par les syndicats, que l'hôpital est aujourd'hui confronté à un problème de moyens", retient La Croix. Nicolas Sarkozy juge que le l'hôpital souffre surtout d'un "problème d'organisation", poursuit Le Parisien. "De 1998 à 2008, le budget des hôpitaux a augmenté de 50%, soit 23 milliards d'euros", a rappelé le président, cité par Le Figaro. Pour Egora.fr, le discours de Nicolas Sarkozy est toutefois loin d'avoir convaincu les professionnels de santé.
Infos médicales générales
"Alerte au froid pour les personnes âgées"
Le Parisien - 10 janvier 2009, Le Monde - 12 janvier 2009
Le Monde annonce que le ministère de la santé a lancé une alerte le 9 janvier dernier, due à "une augmentation significative du nombre de personnes âgées accueillies dans les services d'urgence en raison de la vague de froid". Le quotidien relève que "selon un communiqué de l'Institut de veille sanitaire (InVS), nombre de personnes vulnérables présentent des symptômes de déshydratation, étant restées plusieurs jours isolées à leur domicile, sans sortir, en raison des conditions climatiques". Le Monde précise que "l'institut a recommandé la diffusion de messages de prévention", quant au Parisien, il note que "c'est aujourd'hui la fragilité de cette population qui inquiète les pouvoirs publics". Le journal rapporte que Roselyne Bachelot a déclaré "que chacun fasse preuve de vigilance et de solidarité envers les personnes vulnérables de son entourage, en particulier les personnes âgées, notamment en leur rendant visite ou en prenant de leurs nouvelles".
Grippe : La France en état d'épidémie
Le Figaro - 10 janvier 2009, Le Quotidien du Médecin, Le Figaro - 12 janvier 2009
Le Quotidien du Médecin annonce que "la grippe a profité de la préparation des fêtes de Noël pour s'installer en France" et qu'elle "dépassait pour la première fois de la saison le seuil épidémique fixé alors à 172 cas pour 100 000 habitants". Le quotidien précise que durant "la période des célébrations elle s'installait, l'épidémie était déclarée avec une incidence de 326 cas pour 100 000 (seuil à 167)". La première semaine de l'année 2009 "a permis de constater une certaine stabilité du nombre des contaminations avec une incidence de 301 cas pour 100 000 habitants (seuil épidémique : 170)", souligne le journal. Le Figaro indique quant à lui qu'en cas de "pandémie grippale, un millier de lits seraient libérés dans les hôpitaux parisiens et 8 000 chambres d'hôtel réservées pour isoler les malades".
EN BREF : L'air reste pollué - Hormone de croissance : le cri d'alarme des familles - Une bactérie résistante aux antibiotiques entraîne l'isolement de 13 personnes...
- "C'est une troisième journée de pollution de l'air qui s'annonce aujourd'hui dans de nombreuses régions de France, notamment en région parisienne", annonce Le Parisien qui indique que depuis le 10 janvier dernier, "les autorités recommandent donc aux personnes les plus vulnérables [...] d'éviter toute activité physique intense, notamment en Haute-Normandie, l'une des régions les plus touchées".
- Alors que le tribunal correctionnel de Paris doit rendre, le 14 janvier prochain, son jugement sur "les dramatiques imprudences ayant conduit à la mort 114 jeunes gens, atteints de retards de croissance" et traités avec des hormones, une association a fait savoir qu'elle avait écrit au procureur de la République de Paris", annonce Le Figaro. Elle lui demande "de faire appel en cas de relaxe des sept médecins et pharmaciens poursuivis pour homicide involontaire ou tromperie aggravée", précise le quotidien.
- Libération relève qu'une "bactérie résistante à la majorité des antibiotiques a entraîné l'isolement de 13 patients au CHU de Caen, dont 10 porteurs sains et trois infectés, et la suspension des admissions pendant au moins un mois dans deux de ses services".
- Marianne consacre trois pages à "la crise de l'hôpital" et rend compte de "quatre drames en deux semaines", particulièrement la "succession fatale d'erreurs" qui serait à l'origine de la mort de Maxime, 15 ans. L'hebdomadaire donne la parole au Dr Hauviette Descamps, pédiatre à l'hôpital de Bullion (78), mis en cause dans le décès du petit Louis-Joseph.
Infos socioprofessionnelles
En Bref : "Non à une cinquième branche de protection sociale" / La HAS signe une convention avec 7 collèges de spécialité / Les psychiatres reçus à l'Elysée "dans une athmosphère positive"
- Tandis que le projet de loi sur la dépendance est annoncé pour le premier semestre 2009, La Tribune se penche sur le rapport d'étape de la Mission d'information du Sénat sur la prise en charge de ce risque. Présidée par le sénateur Philippe Marini, la Mission plaide pour la mise en place d'un "cinquième risque avec financement mixte", en lieu et place d'une "cinquième branche de protection sociale financée par des cotisations supplémentaires".
- Le Quotidien du Médecin signale que le Haute Autorité de santé (HAS), dans le cadre de la mise en oeuvre des procédures d'évaluation des pratiques professionnelles et d'accréditation des professionnels et équipes médicales, vient de signer "plusieurs conventions de partenariat avec les collèges de bonne pratiques de 7 spécialités" : La Fédération des spécialités médicales, le Conseil national de cardiologie, la Fédération française de pneumologie, la Société française de réanimation de langue française, le Collège français des anesthésistes réanimateurs, l'Association française d'urologie et le Collège français de médecine d'urgence.
- Alors que Nicolas Sarkozy a reçu jeudi une délégation représentative de la psychiatrie publique française, l'Intersyndicale de défense de la psychiatrie publique (Idepp) souligne que l'entretien s'est déroulé "dans une atmosphère positive". Parmi les sujets abordés par le président de la République, figuraient le "retard scientifique", et l'"inégalité d'investissement quant à la médecine somatique et la psychiatrie", ainsi que la question de l'isolement des psychiatres dans leur exercice, résume Egora.fr.
"Création d'un Conseil national de l'urgence hospitalière"
Les Echos.fr - 10 janvier 2009
Les Echos.fr relèvent la parution samedi d'un décret créant le Conseil national de l'urgence hospitalière, "placé auprès du ministre de la Santé". Un projet annoncé il y a un an par Roselyne Bachelot durant une grève des urgentistes organisée à la fin de l'année 2007 pour dénoncer les conditions de travail". Selon le texte du décret, ce Conseil créé "pour une durée de trois ans", "peut être saisi par le ministre chargé de la Santé, de toute question concernant l'organisation de la permanence de soins et de la prise en charge en urgence des patients au sein des établissements de santé". Ce conseil aura entre autres pour mission d'"émettre toute proposition dans le domaine de la prise en charge en urgence des patients par les structures de médecine d'urgence [...] et les structures contribuant à la permanence des soins hospitalières, afin d'optimiser la cohésion, la fluidité et l'efficience de cette prise en charge".
"Un rapport brosse l'organisation de la santé publique, régionalisée par les futures ARS"
Egora.fr - 9 janvier 2009
Egora.fr détaille le contenu d'un rapport du groupe de travail "Politiques régionales de santé" du Haut conseil de la santé publique (HCSP), rédigé en perspective de la préparation de la loi "Hôpital, patients, santé et territoires". Se penchant notamment sur la création des futures agences régionales de santé (ARS), les auteurs préconisent trois principes afin que ces ARS conduisent au développement d'une "véritable approche globale et transversale de la santé" : 1/ "Combiner au sein de la politique de santé, un dispositif général et permanent comprenant des réponses curatives ainsi que l'ensemble des réponses préventives individuelles et collectives mises en oeuvre de manière permanente, à des plans ou programmes de santé publiques spécifiques consacrés à un objectif particulier et prioritaire" ; 2/ "Harmoniser le cadre d'actions des différents domaines de la politique de santé, la production de résultats et la garantie de qualité" ; 3/ "Favoriser l'implication des acteurs régionaux" (collectivités territoriales, associations d'usagers, professionnels de santé libéraux et hospitaliers, établissements de santé, acteur du secteur socio-économique), résume le site internet du Panorama du Médecin.
"Michel Sidibé, un Africain à la tête de l'Onusida"
Le Monde - 10 janvier 2009
Le Monde consacre un article au Malien Michel Sidibé qui a pris la tête du programme commun des Nations unies contre le VIH-sida (Onusida) le 1er janvier dernier. Il succède ainsi au Belge Peter Piot, directeur exécutif d'Onusida depuis sa création en 1995. Ancien de l'Unicef, Michel Sidibé avait rejoint l'Onusida en tant que "directeur du département de soutien aux pays et aux régions" en 2001. Il occupait depuis depuis 2007 le poste de directeur exécutif adjoint d'Onusida, en charge de "coordonner l'action des agences des Nations unies contre la pandémie". Pour le quotidien, la nomination d'un Africain à la tête de cet organisme "comporte une valeur symbolique". Michel Sidibé reconnait que "ce choix n'est pas anecdotique quand 26 millions de personnes sont infectées par le VIH en Afrique et que plus de 4 millions d'entre elles auraient besoin de traitements et n'y ont pas accès".
"Comment l'hôpital réduit ses effectifs"
Le Monde - 10 janvier 2009
Tandis que Nicolas Sarkozy a déclaré vendredi à Strasbourg que l'hôpital souffrait davantage d'un problème d'organisation plutôt que de moyens, Le Monde constate que "pour juguler leurs déficits, les directions d'hôpitaux s'attaquent désormais à l'emploi, en ne remplaçant pas des centaines de départs à la retraite d'agents hospitaliers". La plupart des grands Hôpitaux de l'Hexagone sont dans le rouge, et ce, "bien que le budget de l'hôpital soit augmenté chaque année par le Parlement de plus de 3%", poursuit le journal. "C'est le cas de 29 des 31 CHU et de tous les plus grands établissements, comme Paris, Lyon et Marseille" qui subissent tous le "contrecoup du passage intégral en 2008 de la T2A". Alors que certains hôpitaux ont "massivement emprunté pour réaliser des investissements immobiliers" qui les a "durablement endettés", d'"autres recourent désormais à l'emprunt pour assurer leurs dépenses courantes et payer les salaires", explique le journal.
Hausse des cotisations des complémentaires santé : "La mutualité réplique à Eric Woerth"
Egora.fr - 9 janvier 2009, Le Quotidien du Médecin - 12 janvier 2009
Après les propos tenus la semaine dernière dans les colonnes du Parisien par le ministre du Budget, Eric Woerth, qui juge "inexact de lier" la hausse des tarifs complémentaires à la création d'une taxe supplémentaire sur le chiffre d'affaires, la Mutualité réagit et demande au gouvernement "d'assumer les conséquences de la nouvelle taxe", rapporte Le Quotidien du Médecin. Le journal précise que la Mutualité a envisagé une augmentation moyenne de ses cotisations de 3,5 à 4 % en 2009... La Mutualité critique les "arguments erronés" du gouvernement sur "la réalité de la prise en charge des dépenses de santé par les organismes mutualistes". L'assureur rappelle que "les mutuelles disposent effectivement de réserves qui représentent 6 à 8 mois de remboursement de soins pour les adhérents et qu'une part de ces réserves est d'ailleurs obligatoire", résume Egora.fr.
UNIVADIS le 12 janvier 2009