Don d’organes : ne vous taisez pas !
[mis à jour le 16 octobre 2009 à 11h31]
Le 17 octobre se tiendra la 5ème Journée mondiale du don d’organes et de la greffe : les associations iront à la rencontre du public, rappelant à quel point il est important d’exprimer son choix sur le don d’organes. Pourquoi en parler à ses proches ? « Eh bien parce que si on ne leur dit rien… ils ne peuvent pas savoir », explique la nouvelle campagne de l’Agence de la biomédecine.
Beaucoup pensent encore qu’une carte de donneur suffit. Mais celle-ci n’est pas toujours retrouvée, et un décès soudain exige des décisions rapides : « dire notre choix sur le don d’organes à nos proches et demander le leur, c’est l’assurance de respecter la volonté de l’autre », insiste l’Agence.
Fin 2008, le gouvernement a fait du don d’organes la Grande Cause Nationale 2009. Plusieurs mois et deux campagnes plus tard - la première s’est déroulée en mars 2009 - les mentalités évoluent… trop lentement. Depuis la Loi Caillavet de 1976, qui a posé un premier cadre juridique en France, l’accord tacite du défunt est présumé. Ainsi, toute personne qui refuse expressément le don d’organe est invitée à s’inscrire au registre des refus instauré en 1997. Mais trop souvent, certains proches refusent le don par crainte de bafouer la volonté du défunt.
En 2008, 13 687 personnes ont eu besoin d’une greffe. Seuls 4 620 malades ont été greffés, grâce à des prélèvements effectués sur 1 563 donneurs. Officiellement, 222 candidats à une greffe sont décédés l’an dernier, faute de donneur. Les greffes les plus fréquentes sont celles du rein (64%) et du foie (22%). Alors parlez-en à vos proches !
A noter enfin, à l’occasion de cette journée nationale, plusieurs associations (Fédération Française des Associations des Greffés du Cœur et des Poumons (FFAGCP), SOS Hépatites, FRANCE ADOT, Fédération Nationale d’Aide aux Insuffisants Rénaux (FNAIR) et Transhépate) publient une brochure d’information. Intitulée Le don d’organes, un relais pour la vie, vous pouvez la télécharger en cliquant ici.
Source : Agence de la biomédecine, octobre 2009