Solidarité Handicap autour des maladies rares
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


ASSOCIATION RECONNUE D'INTERET GENERAL
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  Liens vers le site de SolHandLiens vers le site de SolHand  
LES BULLETINS D'ADHÉSION et DE SOUTIEN sont EN LIGNE SUR LE SITE. Il suffit de les télécharger en cliquant sur le "BOUTON TÉLÉCHARGEMENTS " en direct sur le Site SOLHAND *PROCHAINE JOURNÉE NATIONALE LE 15 juin 2019* Voir le PROGRAMME en page d'accueil du SITE. VIDEO d'Annie Moissin Présidente sous forme d'une tribune, dans le cadre de la Journée Internationale des Maladies Rares, sur la page d'accueil du site et sur le forum.
SOLHAND accorde son 2 ème SPR « Soutien Projet Recherche » à l’Association "Kémil et ses amis" dans le cadre des EPILEPSIES RARES Voir COMMUNIQUE de PRESSE
SOLHAND est une Association Reconnue d'Intérêt Général. Retrouvez sur ce FORUM des informations diverses et variées sur le Handicap et le Social, mais aussi un lieu d'échanges et de partage.....
Le deal à ne pas rater :
SSD interne Crucial BX500 2,5″ SATA – 500 Go à 29,99€
29.99 €
Voir le deal

 

 FRERE ET SOEUR FACE AU HANDICAP

Aller en bas 
AuteurMessage
Admin
Admin
Admin



FRERE ET SOEUR FACE AU HANDICAP Empty
MessageSujet: FRERE ET SOEUR FACE AU HANDICAP   FRERE ET SOEUR FACE AU HANDICAP EmptyJeu 31 Déc 2009 - 18:17

Supplément N°4 Faire Face IMC du mois de novembre 2008.

Sentiments fraternels : le poids de l’IMC

Grandir auprès d’un frère ou d’une sœur différent(e) de soi du fait du handicap ou de l’absence d’infirmité motrice cérébrale ne laisse personne indemne. Entre rejet, culpabilité, jalousie, sensation de dette ou infinie tendresse, les sentiments fraternels sont complexes. Témoignages.
• D comme différent. L’IMC au sein de la fratrie particularise les liens : la hiérarchie habituelle liée à l’âge est perturbée, tout comme le processus d’identification à l’autre. Septième d’une famille de 10 enfants, Angélo s’est toujours senti un peu seul dans sa fratrie. « J’ai davantage grandi dans des centres qu’auprès d’eux alors les liens étaient plus superficiels. Il y avait des clans, mais je n’en faisais pas partie. »
• R comme rejet du handicap qui représente une source de désamour parental et de stigmatisation par la société. « Petite, je n’acceptais pas du tout d’avoir un frère handicapé. Je le cachais. Quand on se baladait en ville, je marchais 10 m devant ma famille pour qu’on ne sache pas que celui qui était en fauteuil, c’était mon frère », regrette Aimée, 17 ans.
• I comme indifférence. Lorsqu’un enfant grandit éloigné de sa fratrie, il n’est pas toujours facile de créer des liens. Élevée par sa tante, Valérie a voulu se rapprocher récemment de ses petites sœurs. Sans succès. « La plus jeune a réagi comme si je venais lui voler sa mère ou son héritage. La seconde a poliment refusé mon invitation en précisant qu’elle n’avait rien contre moi mais n’en avait pas envie. Elle a prétexté que nous n’avions pas d’affinités. »
• J comme jalousie. L’enfant sans handicap jalouse fréquemment l’attention accaparée par l’enfant handicapé. « Mes parents et Raphaël, mon frère aîné, s’occupaient plus de Christophe. J’avais l’impression d’être rejetée », explique Aimée, la cadette. Mais vice versa, l’enfant handicapé peut accepter avec difficulté d’avoir à partager l’amour parental. Jean-Marc Bardeau-Garneret avoue ainsi [1] avoir été « un frère d’autant plus jaloux qu’avant la naissance de Sylvie, ma mère était toujours l’unique personne qui répondait à mes besoins, tant physiques qu’affectifs. »
• E comme envie d’être comme l’autre. Jean-Marc Bardeau-Garneret [2] explique combien les départs en vacances de sa sœur le mettaient en rage. « Les pays de destination faisaient rêver l’enfant immobile que j’étais. » Christophe, lui, a pleuré quand il a vu sa petite sœur se mettre à marcher…
• C comme culpabilité de l’enfant atteint d’IMC de faire peser son handicap sur les autres, ou culpabilité de l’enfant valide de jouir de sa “normalité”. Dans le premier cas, l’enfant handicapé est amené à vouloir compenser en se rendant transparent. « Je faisais toujours attention à ne pas créer de déséquilibre, explique Angélo. Une fois, je jouais avec mes frères et sœurs dans la neige. Je suis rentré trempé et mes parents ont rouspété. Mais j’ai pris leur défense en disant que j’étais mouillé autant que les autres et qu’on s’était bien amusés. Je ne voulais pas qu’on me traite différemment. Tout ne m’était pas dû. Je ne voulais pas peser. J’étais toujours joyeux et gai. » Dans le second cas, l’enfant valide peut inhiber ses compétences (suivre des études mais aussi avoir des enfants) pour gommer sa normalité. Aimée était ainsi « sur une mauvaise pente » à l’école mais vient de se lancer dans une formation au concours… d’aide soignante.
• P comme protection. « Un jour où je me promenais avec ma sœur en fauteuil roulant, des enfants nous ont jeté des pierres. Ce jour-là, je me suis dit que je la protégerai tout le temps », raconte Anne-Marie. Raphaël aussi s’est beaucoup investi aux côtés de son frère. « Mais j’avais plutôt une attitude de parent que de frère aîné », admet-il. Cette protection est parfois une manière inconsciente de conquérir ou conserver l’intérêt parental lorsqu’elle n’est pas une demande explicite des parents.
• I comme infantilisation. La protection peut être mal vécue si elle s’assimile à de l’infantilisation ou renvoie une image d’infériorité ou de dépendance. Sans aller jusque-là, Angélo admet qu’il n’est pas entièrement satisfait du lien avec ses frères et sœurs. « Ils me considèrent encore comme un ado alors que j’ai pris mon envol à 25 ans et que depuis, je me suis toujours débrouillé tout seul. J’aimerais que leur regard change. »
• B comme bonheur d’avoir des frères et sœurs. « Avoir ma sœur auprès de moi, c’est magique. On a des fous rires, on est très complices et on se dispute, comme deux sœurs. Elle m’aide beaucoup mais ne me pèse pas car elle respecte ma vie et mon intégrité », témoigne Élisabeth. « À 7 ans, j’étais ravie d’avoir une petite sœur, renchérit Anne-Marie. Quand j’ai su qu’elle ne marcherait pas, cela ne m’a pas gênée. J’étais contente d’avoir une sœur pas comme les autres. » Aimée aussi est désormais heureuse de pouvoir sortir avec son frère dans les cafés. Quant à Angélo, il s’apprête à déménager pour se rapprocher de ses frères et sœurs. « J’aimerais les voir plus souvent, à un certain âge on se sent plus vite seul, isolé. »
Libérer la parole
Dans une fratrie, chaque enfant est en compétition pour avoir sa petite part d’amour et d’attention parentale. La qualité des relations entre frères et sœurs dépend en grande partie des valeurs véhiculées dans l’éducation (ouverture à la différence, respect de l’autre) et dans la capacité des parents à être à l’écoute de chacun. Dans le cas de l’enfant handicapé, les parents s’inquiètent parfois moins de ses états d’âme que de ses progrès physiques. Ils peuvent le laisser nourrir un certain égoïsme voire instaurer un rapport tyrannique vis-à-vis de sa fratrie. Les enfants sans handicap tendent, eux, à taire spontanément leur souffrance. Ils ne se permettent pas d’aller mal et n’avouent pas leurs mauvais sentiments (rejet, jalousie), qu’ils considèrent comme honteux. Plus mûrs, plus autonomes, ils sont souvent surchargés de responsabilités. Ils peuvent alors se refermer sur le noyau familial avec lequel ils scellent un pacte de solidarité. Parfois au prix d’une moins bonne intégration au sein de la société. Ou se dé(sen)gager. Un entretien avec un psychologue, les groupes de parole ou simplement l’ouverture d’un dialogue au sein de la famille permettent de dédramatiser, expliquer, rassurer et rendre un peu à chacun sa liberté, son droit à l’enfance et sa place au sein de sa fratrie.
À lire
• Le blog d’Élisa : http://moije.blogs-handicap.com.
• Le blog d’Angélo : http://antoinet2168.skyrock.com.
• À lire et à écrire : des témoignages sur la fratrie sur notre site www.imc.apf.asso.fr.
• La Fratrie à l’épreuve du handicap, sous la direction de Claudie Bert, Éditions Érès, 268 pages, janvier 2008 (25 €).
• Frères et sœurs de personnes handicapées, sous la direction de Charles Gardou, Éditions Érès, 196 pages, 1997 et 2005 (21 €).
• Une Sœur pas comme les autres, Michèle Taïeb, Éditions Érès, 96 pages, 2000 (6,30 €).
• [1] La Fratrie à l’épreuve du handicap, sous la direction de Claudie Bert, page 42..
• [2] Ibid, page 45.
Articles de cette rubrique
1. Les aspects psychologiques : répercussions et enjeux dans le parcours de vie
Origine : 15 mai 2009 | Auteur : Sarah Caillo | En ligne : 24 juillet 2009
2. Sentiments fraternels : le poids de l’IMC (Faire Face IMC)
Origine : novembre 2008 | Auteur : Adelaïde Robert-Géraudel, journaliste | En ligne : 9 décembre 2009
3. Une vie de parent, un combat permanent (Faire Face IMC)
Origine : mai 2008 | Auteur : Adelaïde Robert-Géraudel, journaliste | En ligne : 15 mai 2009
4. Vivre sa vie sous le regard des autres (Faire Face IMC)
Origine : mai 2008 | Auteur : Adelaïde Robert-Géraudel, journaliste | En ligne : 30 avril 2009
5. Existence et infirmité motrice cérébrale, J-P Chevance, psychologue
Origine : décembre 2007 | Auteur : Jean-Pierre Chevance | En ligne : 12 février 2008
6. Quand vient l’heure de couper le cordon (adolescence), Faire Face IMC (nov 2007)
Origine : novembre 2007 | Auteur : Franck Seuret, journaliste | En ligne : 19 août 2008
7. Des mots qui libèrent, Faire Face (mai 2007)
Origine : mai 2007 | Auteur : Sophie Massieu-Guitoune, journaliste | En ligne : 31 juillet 2007
8. Annonce du handicap, prendre le temps de le dire, Faire Face (mai 2007)
Origine : mai 2007 | Auteur : Valérie Di chiappari, journaliste | En ligne : 31 juillet 2007
Revenir en haut Aller en bas
https://solhand.forums-actifs.com
 
FRERE ET SOEUR FACE AU HANDICAP
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Solidarité Handicap autour des maladies rares :: Espace HANDICAP-
Sauter vers: