Relance et réforme dans le secteur de la Solidarité : un cocktail anti-crise
(12/01/2009)
Actualités
Source : accueil-temporaire.com
2009 sera difficile au plan économique et social et le gouvernement va devoir être présent sur tous les fronts pour soutenir l'économie et l'emploi. La solidarité ne devra pas être un vain mot en cette année et la mise en œuvre, l'amplification et l'accélération de tous programmes pluriannuels qui relèvent de ce pan de l'action gouvernementale peuvent y concourir
L'exclusion et l'urgence sociale sont intégrées dans le plan de relance présidentiel et le GRATH tient à dire tout le bien qu'il en pense. Créer de l'emploi qui réduit les détresses sociales est une opération à double-effet qui est plus que de circonstance.
Le développement des services à la personne et la création de places d'accueil au profit de publics fragilisés par la maladie, le handicap et la perte d'autonomie sont des axes d'efforts possibles. Le plan de création de 13 000 places d'accueil temporaire sur 5 ans annoncé par Valérie LETARD en juillet dernier doit trouver de l'écho dans ce plan de relance ou l'urgence sociale est mise en avant. Pour les personnes handicapées, mais bien plus encore pour les personnes âgées et pour leurs proches aidants, car c'est en effet souvent sur des situations de crise que l'hébergement temporaire apporte une réponse salutaire.
Ce développement peut - et doit - être inclus dans le plan de relance présidentiel, mais c'est avec la réforme qu'il faut aussi créer les conditions de sa réussite. Le GRATH demande à ce que les dispositions prises en faveur des personnes handicapées en 2006 en matière de tarification et la participation des usagers en accueil temporaire et qui ont démontré leur efficacité soient rapidement étendues aux personnes âgées.
De telles dispositions peuvent être prises dans les semaines à venir dans le cadre de la Loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires pour que l'hébergement temporaire trouve enfin la place qui doit être la sienne dans le panel de réponses que nous devons apporter aux personnes âgées. Mais aussi et surtout à leurs proches aidants dont on ne répètera jamais assez que leur engagement qui va bien au delà de ce que peut faire le dispositif sanitaire et social en fait la première entreprise de santé de France.
Et celle-ci tout autant que l'autre, il nous faut la préserver.
Contact GRATH: Jean-Jacques OLIVIN, 06.08.76.87.36
Portail de l'Accueil Temporaire et des relais aux aidants
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En l'an neuf, gare aux dérapages !
(13/01/2009)
L'année 2009 commence dans le froid, la neige et le verglas, et il semble que cela donne le ton sur ce qu'est la réalité pour les personnes handicapées. Une situation figée et un « terrain glissant ». Gare aux dérapages !
L'année a commencé avec la question du remboursement des transports, assurés jusque maintenant par les CPAM...
Que l'assurance maladie connaisse des problèmes c'est une chose, mais que l'on procède au transfert de la compétence de ces remboursements pour les personnes handicapées, en le plafonnant à 200 euros par mois, équivaut pratiquement à un « déremboursement » de celui-ci. Valérie Létard semble vouloir « désamorcer » la polémique. (lire dans France-handicap info)
Espérons que cela ne sera pas, seulement, en répondant au « cas par cas », mais plus en reconsidérant entièrement la prise en charge par la Prestation de compensation du handicap (PCH) de ces transports.
Même si les « feux de l'actualité » sont plus braqués sur les lycéens et les enseignants, alors que le ministre a remis à plus tard son projet de réforme, il ne faut pas oublier qu'insidieusement c'est un véritable « chambardement » qui se déroule dans les secteurs médico-sociaux.
La mise en place des Agences régionales de santé (ARS) offre apparemment l'occasion d'unifier, voire de réconcilier s'il en est besoin, les secteurs de la santé et du médico-social. Mais que les Directions de l'action sanitaire et sociale « se fondent » dans les ARS ne risque-t-il pas, pour les personnes handicapées, de poser le même problème que celui que présente (ou a présenté) dans les départements le fonctionnement des Commissions départementales de l'autonomie (CDAPH), où la « réunion » des COTOREP et des CDES ne se fait pas toujours sans difficultés ?
Les personnels des secteurs de la santé et du médico-social ayant des formations différentes, ils n'ont pas la même approche du handicap, disons la même « culture » de celui-ci. Même si de plus en plus de personnes « militent » pour une approche transversale des problématiques liées aux handicaps, il est évident qu'en l'état actuel les conditions ne sont pas réunies pour en faire la règle.
Trois ans après son vote, la loi du 11 février 2005 n'est pas encore totalement appliquée, certains décrets se faisant toujours attendre. On se demande d'ailleurs comment se déroulera l'application de l'article 13 de la loi, disant que « dans un délai maximum de cinq ans les dispositions de la présente loi opérant une distinction entre les personnes handicapées en fonction de critères d'âge en matière de compensation du handicap et de prise en charge des frais d'hébergement en établissements sociaux et médico-sociaux seront supprimées ». La convergence est-elle à l'ordre du jour ? 2010, c'est bientôt ...!
On ne sait encore si La Révision générale des politiques publiques (RGPP) apportera une réponse à un réel souci de gouvernance pour le handicap. Pour certains les personnes handicapées relèvent des « affaires sociales », d'où le rattachement de leur secrétariat d'Etat... Pour d'autres, il serait souhaitable qu'elles dépendent du ministère de la Santé. En fait les problématiques liées aux handicaps sont tout à fait « transversales » ; que ce soit le ministère du travail et de l'emploi, celui de l'éducation, celui de la santé, celui des affaires sociales, celui de l'environnement ou encore celui...des finances : chacun a de bonnes raisons d'être concerné par la politique du handicap. C'est ici que l'on voit l'importance qu'aurait un « Haut commissariat » : il ne serait pas que symbolique, mais témoignerait ici d'un authentique intérêt.
Le problème est que pour mettre en place les réformes, la volonté ne suffit pas. Ceux qui sont en charge de les mettre en place sont-ils, ou s'estiment-ils, suffisamment « compétents » ou formés ? Ont-ils, selon leur administration d'origine, un réel désir de « travailler ensemble » ? N'y a-t-il pas à craindre que ceux qui devraient être les « bénéficiaires » de ces réformes, ne continuent à les « subir » avec résignation ? Ils craignent surtout d'être taxés sur... « leur richesse intérieure » !